L’EVEIL - SUR LA PLACE
Tapis roulant de plus en plus dense
De plus en plus intense
Qui emporte les automobiles
Tapis volant portant mes songes
De plus en plus vacants
Entre les murs et les arbres
L’aube a déjà explosé sa robe de velours
Et la rumeur véloce a volé le silence à l’entour
Le ciel a les éclats du macadam
Mais les arbres couronnent de vert
La pierre autour de la place
Et enlacent la vitesse
Il fait bon y cheviller ses traces
Hors des axes où filent les partants
Pris dans le roulé-boulé gris du travail
Mais le temps se surmonte ainsi :
Des fenêtres s’ouvrent
Une fois les rêves enclos dans la pierre
J’imite les passeurs de nature
Ces rebelles qui ont entendu et vu
Le merle relayer
Leur sortie obligée du sommeil
Et l’éveil est plus fort qui les accompagne
Sommant les sources des accords
A tenir le pas de côté
Pour défaire les loups des regards
Que tiennent les valets machiniques
Votre vision – amis
Qui savez entendre la majesté
Du silence auroral –
Nulle tâche obscure ne l’ assommera
Vous volez le temps du partage
Vous vous asseyez sur le tapis volant
De vos pensées
Amis – chacun de vous
Porte le poids du monde
Et le soleil - s’il défait les Eden calculables –
Fait dire par les arbres qu’il enlumine :
« Je rayonne maintenant en ville de toutes vos musiques constructrices »
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