samedi 9 juillet 2011

L’EVEIL - SUR LA PLACE

Tapis roulant de plus en plus dense

De plus en plus intense

Qui emporte les automobiles

Tapis volant portant mes songes

De plus en plus vacants

Entre les murs et les arbres


L’aube a déjà explosé sa robe de velours

Et la rumeur véloce a volé le silence à l’entour


Le ciel a les éclats du macadam

Mais les arbres couronnent de vert

La pierre autour de la place

Et enlacent la vitesse


Il fait bon y cheviller ses traces

Hors des axes où filent les partants

Pris dans le roulé-boulé gris du travail


Mais le temps se surmonte ainsi :

Des fenêtres s’ouvrent

Une fois les rêves enclos dans la pierre

J’imite les passeurs de nature

Ces rebelles qui ont entendu et vu

Le merle relayer

Leur sortie obligée du sommeil


Et l’éveil est plus fort qui les accompagne

Sommant les sources des accords

A tenir le pas de côté

Pour défaire les loups des regards

Que tiennent les valets machiniques

Votre vision – amis

Qui savez entendre la majesté

Du silence auroral –

Nulle tâche obscure ne l’ assommera


Vous volez le temps du partage

Vous vous asseyez sur le tapis volant

De vos pensées

Amis – chacun de vous

Porte le poids du monde

Et le soleil - s’il défait les Eden calculables –

Fait dire par les arbres qu’il enlumine :

« Je rayonne maintenant en ville de toutes vos musiques constructrices »

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