vendredi 11 octobre 2013

ENTRE DEUX TEMPS



ENTRE DEUX TEMPS





Au matin tôt … A pas feutrés …
L’hiver s’est introduit
Dans l’automne –
Il a court-circuité la lumière –
Mais blanchi l’innocence
Sous nos pas

Puis s’est retiré à midi – au plus haut –
Nous abandonnant aux perles
De pluie – sous le vif-argent
Du soleil

Et l’azur incertain se battait
Entre larges nuages noirs …

Avions-nous à peine
Secoué nos épaules
Qu’une bise jaillit
Dans les arbres –
Faisant s’effondrer
La chaude lumière


Il en est ainsi des hommes
Bataillant entre nuées –
Dégainant leurs paroles
Contre le pur silence …
Poètes – s’ils le veulent :
Cet accompagnement du ciel
Dans leurs avancées fécondes
Tracées sur tout sol 

Quelque soit l’enrobement de l’horizon
Tissé de noir – de blanc ou de bleu –
Le temps s’ébroue toujours
Dans un grand exercice
A la volée de
L’instant …


Il mord la mémoire de toute saison –
A travers un souffle d’amour
Qui stupéfie l’intime

Hiver ! Cette fois-ci
Tu as ouvert les rebords cloués
De la destinée …
Tu nous as instruits :

Que toute promesse s’évanouisse
Si ce n’est celle du hasard
Que nous achalandons
Avec toutes les couleurs
De l’Homme
Sous tous les rassemblements
Que somment les nuages
Sur la terre de
Nos désirs …

Il viendra le futur
Nettoyant les cohortes grises
D’un grand coup de
Chiffon à chaux
Au-dessus et
Au-delà
De tout mur contracté
Contracté face aux cimes justes
Par des hommes sans
Lendemain

Et nous ramasserons le monde
Sur les traces à nouveau
Gelées où
Glissent de place en place
Des enfances glacées …

Nous le ramasserons
A pleines mains azurées
Contre les grises cicatrices
Pour ne plus trembler
Devant les blessures
De notre ciel

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