SOUS LE SCEAU DU SOI
De l’être : le soi :
Cette part feutrée
Cette part inébranlable
Qui ne soit jamais mur à ériger
Ni pierre à porter –
Mais fond du chant
Modulé sans-cesse
Sous les alarmes de la vie –
Sans-cesse aux brisures du temps
Chargé par les blessures
Et … L’intense mouvement du ciel
Dans l’aparté du silence
Aggravera la parole
Sur les marches
Du réel
L’aggravera
En leur faisant franchir des seuils
Qu’aune mort – ce voisin
Indompté –
N’effacera de la forêt
Du sens
Et … Soi ne sera jamais
L’autochtone des chemins
A parcourir
Nulle économie du vivant
Pour venir obscurcir
Le temps de
L’étranger
On y est soi
A sa lisière …
L’énigme reste suspendue à l’exil …
Là sur le fil courant
De la jeunesse
Sans promesse – sans attente …
Pas de dévolu au pouvoir
Pas de chaîne des devoirs !
Juste le chant des approches
Qui laissera parler
L’horizon
De notre époque –
Ici – au bord actuel de toutes
Les veines qui creusent
L’humus de toutes
Les paroles –
Ici – exténuant le vide
Où gravitent les princes
Et aboient leurs hommes-liges
Nulle-part ne peut plus
Se cacher la mémoire
Même plus dans
Les abcès
De fixation – tenus
Par les hâbleurs attachés
A des souches où
La dépossession
De l’autre
Ne se nourrit que de nostalgie
Pour un pays perdu
A reconquérir
Totalement
Qu’ils hurlent encore
A la vengeance :
Ces prisonniers
De la mémoire retournée !
Qu’ils occupent toutes les voies
Sans issue
Qu’ils occupent l’oubli
Comme rappel guerrier –
Ils sont les aventuriers du
Moi vindicatif …
Mais n’empêcheront plus
La levée du poème
Sur les sols de toutes floraisons
Hors de tous les rideaux de feu
Qui les masquent
De ce qui adviendra –
Le soi est là qui lance
Un sourire et …
Embrasse tout arc-en-ciel
Témoignant pour toutes les couleurs
D’où s’origine la terre
Ainsi – tenant le passif des orages –
Cet univers de l’humain
Le retrouve dans
Les éclairs
Désenchaînant de l’obscur
Ce monde où le pouvoir
Des mots-moi
Fait la guerre
Et pourquoi ce monde
Ne s’allègerait-il pas
De toutes ces pierres de Sisyphe ?
Pourquoi les mailles
Où le prend
Le filet plombé de la providence
Ne se déchirerait pas ?
Pourquoi ces murs
Qui emprisonnent
L’innocence
Ne sauteraient-ils pas ?
Ciel et Terre dépouillés
Des oripeaux de la force –
Il est toujours temps de tenir
Dans les lumières du soi
De ses partages
Qui animent
L’habitation
Et l’accueil
De tout être …
Si la force est à nu
Elle ne pourra tenir
Dans aucune de ses lois …
Tant d’éclairs – de nouveau
Et tant de conquêtes
Démasquées –
Que le silence creusé
Par temps d’orage
Embrassera
L’oubli
De l’oubli – avec toutes ses palpitations …
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