dimanche 2 février 2014

IL Y A UN TEMPS QUI NE COMPTE PAS L'AMOUR


IL Y A UN TEMPS QUI NE COMPTE PAS L’AMOUR !



Si tu savais … Oiseau du no future
Si tu savais déplier tes ailes
Et t’envoler dans un temps
Qui ne compte pas
L’amour …
Tes cages à pensées
S’ouvriraient aux baisers
Tu chanterais le petit matin
Quand la nuit se désunit
Tu chanterais le soir
Quand elle se
Recompose

Et du profond lit de ta mémoire
Iraient s’égayer tes souvenirs
Tu redeviendrais l’enfant
A l’inquiétude fervente –
Ayant ainsi regagné
L’horizon des rêves
Avec l’éternité
De l’instant

Elle te sourirait : la grande mer
Où s’enfouit le jusant
Tu surferais sur
Ses vagues
Comme
L’albatros
Faisant fi de tout abîme
De ses profondeurs –
Ne lâchant prise qu’à
La puissance de
Ta liberté

Tu sortirais de tout territoire et
De toutes ses propriétés
Et réinventerais ainsi 
La vie contre
Le métronome des habitudes réglées
La résistance serait alors
Ton seul domaine
Allumé
Aux ressources
De ton chant modulant
Ainsi tes  cris

Et elle serait là
L’allumeuse de tes regards
Poudroyant ton présent
De la plus intime
Des nouveautés

Si suspendu
Aux lèvres de sa voix
Si mis à nu par son désir
Tu refusais de porter tes ailes
Dans la pesanteur d’un lointain obscur
Ce ne serait que la promesse
D’un je t’aime qui
Se déploierait dans
Le monde

Ton présent lui serait
Un lointain écarlate
Comme elle fabriquerait alors  l’avenir de
L’audace en tes envols
Tu deviendrais le toujours
Pionnier d’une terre
Vierge de toute pauvre
Mécanique

Devant ses baisers
Tu soudoierais même le diable
En l’insultant de tes mille  feux
Car tu serais toi-même
Incendie pour toute
Contingence
Infernale

Tu pourrais être son ciel
Elle pourrait être ton exil
Le sable sur ses paupières
Deviendrait la puissance
De tes yeux
Au gré de ses partages
Tu découvrirais tous ses paysages
Qui t’ouvriraient
Le monde

Ici il grandirait : ton propre monde
Que tu aurais étendu aux
Pulsations de son cœur
Le no future se
Dissoudrait
Comme un mur au fond d’une impasse
Un mur avalé par une étreinte
De tendres au-revoir
Il disparaîtrait
Avec elle :
Cette source souterraine
A la ville de toutes
Tes errances
Il disparaîtrait enfoui sous
Les eaux qui inondent tout
Temps compté 

Laisser venir à soi
Les durées furtives des baisers
Et déjà préparer le grand  amour
A sauter toutes distances
Ton envol s’élargira à
Ces sableuses
Attractions de la lointaine
Pour réhabiller –réhabiter
Le grand monde avec
Les pulsations de
Rencontres à
L’instant
Polymorphe

Son corps possède
Toutes les puissances de la terre
Érigées qu’elles sont
Contre les puissances des empires
Tu serais seul son empire
Avec ses voies dressées
Contre tout obstacle
Au devenir

Et seraient ravivées
Toutes les proximités qui sont tiennes
Qui sont siennes à chaque
Lever du soleil
A chaque levée de la lune
Sur le désert des
Solitudes

Non ! Ces rêves ne balbutient pas
Dans un terre à terre
Ils franchissent
Les frontières et les barrages du temps –
La grande force d’avenir :
L’amour réinventé
Les protègera
De toute
Chute

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