CLIN D’ŒIL PRINTANIER
C’est le combat entre ombre et lumière
C’est le combat entre soleil et nuages
C’est le doux combat du vent
Qui s’engouffre entre
Les murs
Il n’exauce aucune prière
De parmi les hommes
Mais il vient :
L’azur
Il est le compagnon de la misère
En arrêtant toute pluie
Il est le compagnon
Du poète qui
S’en éclaire
Comme
En un chemin de halage
Pour la beauté
Sur les canaux
D’une navigation solitaire
Dans la ville qui
Halète dans les
Circulations
Ainsi la vie gonfle sans pourquoi
Dans ce temps qui semble
Couper court à
L’hiver
Elle n’attend pas … Elle n’attend pas
Et jette un charme sur
La nécessité
L’homme cherche
Et le vent – ici –
Crée l’horizon à
La tendresse –
Passant les murs
Passant les mots
Pour les creuser de
Son mystère
Et tout l’amour du monde semble
Sortir de l’abîme où l’avait
Enchaîné la mécanique
Les revenants du
Travail éreintant
Trouvent dans
Les traces du
Vent :
La belle incertitude
De l’humain confronté
A la perte des habitudes
Ils volent de la
Nouveauté
Sans pourquoi
Le vent et ses à-coups
Répondent aux limites de
Tout le sens qui rentre ainsi dans
L’éternité de l’instant
L’homme retrouve
L’homme et
Son inconnu
De Nature
La terre au supplice de la mort
Ouvre ses bras à tout
Un temps libéré
Des machines
Elle grandit
Dans l’espace bourgeonnant
De la jeunesse qui –
Sur les lèvres
Asséchées de
La rue –
Emporte l’empire de
La plus ordinaire
Des contraintes :
Celle de l’ego
Assoiffé de
Puissance
Les derniers éclats du soleil
Sèment des filets d’or
Sur les chemins
Limités des
Passants pressés
Et – avec l’appui du vent –
Grâce et justice surmontent
La peur des catastrophes
Obscures et imprévisibles
Et la terre répond
A la misère –
A l’errance et à l’exil –
Qu’il existe aussi
Son clin d’œil
Printanier en
Plein hiver
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