DANS L’ESTAFILADE DE L’INSTANT
Tourbillons de bruits
Dans l’estafilade de l’instant …
Silence ainsi rongé – tranché
Et la voix trébuchante
Qui me traverse …
La filtrer – filtrer
Comme une parole avec
Le sable clignotant de
La lumière
Impérialité des signes
C’est le chaos urbain
dont
On demeure l’officiant malgré soi
Il n’y a pas rien
Mais … :
Surabondance de l’utile
Pour l’achat des regards et des écoutes
Déperdition des sens où creusent
Les à-coups des rumeurs
Et là – dans le tamis
De la grisaille –
Prend
Encore place
L’hégémonie du présent …
L’ouvrir à la
présence
En sortant du
Trafic des
Mots
Du verbe casser le miroir
Qui ne fait chair
Qu’à cacher
Les sens
Et à la déchirer
Comme du papier
D’images-enseignes
Dans les murs
Une parole au fil d’un amour
Reliant le proche et le lointain
C’est un charme de
source
Rentrée dans l’âme
Pour refaire
Chair
Et je bâtis mon histoire
Sur le souffle de
L’instant –
Armé que je suis
Par le terreau de
Tant de désirs
Je conquiers
Le soir froid qui pénètre
Lentement le corps –
Frisant – repliant
Jusqu’aux
Recoins
De la parole
Un ailleurs : un autre royaume
Inconquérable où s’assoit
En toute quiétude
Le ciel d’un
Poème
Tremblant – hésitant
Mais dressé malgré
L’inondation et
L’impérialité
Des signes
Et dans la brillance
nouvelle
Les feux des fauves-automobiles
Peuvent bien enfler
Les rumeurs –
J’aurai pu
Gagner
Les voix de la jeunesse
Dans le déroulé de
Ma propre
Parole
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