samedi 1 février 2014

SILENCE ET MUSIQUE POUR LA PAIX

SILENCE ET MUSIQUE POUR LA PAIX 



Notre paix hachée par le lointain
Est notre paix hantée par les différences

Nous creusons un abîme de pierre
Que nous ferrons sur notre chair …
Et … Ce silence goinfré dans des plaintes …
Qui le relève pour des rêves
Aux portes battantes
De la misère :
Celle qui n’attend rien
Des courants d’air de
La parole officielle ?

Qui dressera les dessins étrangers
Et ceux de tant d’origines
Sur la toile unique
D’un verbe
Courant
Dans une grande musique

Aucune appoggiature
Aucun ornement
Mais de multiples lignes
Enserrant mille couleurs
De terre – de sable – de ciel
Et d’eau
Avec des étoiles de café – de cacao
D’orange – de grenadine …
Et tant de planètes
Gravitant sur
Ses bords …
Le tout orchestré par
La faim et par
La soif
De tant d’êtres démunis –
A donner leurs voix
Multiples et
Atonales

Chanter le silence de tant de vies
En le syncopant dans un rythme intense
Aux lignes incandescentes

Il suffit peut-être de compter avec
La joie des accords
Nous ne déchiffrons que les friches
De toute langue percluse
Dans un glacis

Mais comment ne pas clore
Les tintamarres de casseroles accrochées
Aux basques des guerriers ?
Comment dissiper
Les malentendus
Provoqués par ces tintamarres
Qui augmentent toutes
Les tensions du verbe
Tenu entre tous ?

Peut-être reconnaissons-nous mal
Cet unisson des princes
Répondant au
Silence et
Aux plaintes ?
Il tremble sur ses bases
Et se doit d’inventer un nouveau chaos
De nouvelles tensions …

Mais ces bases cachent mal
Derrière leurs écrans
Le spectacle de leurs
Ignorances rivales
C’est pourquoi
Leurs partitions font verser une chorale
Pour le bruit de charniers et
C’est – derechef –
Le claquement
De la poudre
Et nous sommes aveuglés
Par le nom de
Liberté que
Leur concèdent des bandes
De brigands fiers d’entamer avec eux
Le tumulte tonnant
Puis – de jouer contre eux
Leur propre musique fratricide - liberticide
Aux arrangements faux et criards
Qu’ils font sourdre partout
 Des dieux qu’ils ont perdus
Avec leurs mésalliances et
Leurs pouvoirs de
Pacotille ou de
Nouveaux
Princes

Sortir de ces marches où les pas
Des princes bousculent violemment
Nos oreilles innocentes
But de leurs paix :
Les toujours dernières salves
Pour parfaire leurs
Richesses
Au milieu
De la misère qu’ils orchestrent
 En la divisant

Il ne peut y avoir qu’un seul mur
A ce tintamarre – à ces tumultes – à ce chaos :
Celui de notre propre musique
Sur la toile séparée
De l’ignorante
Puissance
Des princes

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