ETANT DONNE LE BEL AMOUR
Oui ! S’il t’est donné le bel amour insistant
Elève-le à la bourrasque des baisers
N’oublie de leur donner le souffle du temps
Qui ne saurait se plier aux choses aisées
Abandonne l’horloge des quand-dira-t-on
Pour déroger à la règle des habitudes
Et tu ne seras bègue à trouver tout le ton
Pour ainsi te défaire de la moindre hébétude
Dame de tes pensées elle ne sera servante
Mais pour tous tes chants : belle muse épanouie
Elle te renverra à toute l’humanité
Son regard secret n’étant celui de l’errante
Il devient attrait pour tes obscures nuits
Et il fait briller ensemble vos libertés
Mais – poète – tu es je pour ôter ton voile
Car quand l’Onyx pourrait tous deux nous asphyxier
Je ne serai vu Phénix qu’avec son étoile
La plus belle pour m’orienter et nous lier
Je te reconnais unique en ton si beau port
Où de ta peau je distingue la belle graine
Que je tenterai d’y semer le plus bel or
Pour – belle fée – te coudre une soyeuse traîne
N’en veuille pas à l’ami de tes tendres rêves
S’il tente de te bercer dans le bel ailleurs
Avec toi – je sors de tous les beaux artifices
Au pays des merveilles tu es mon Alice
Au milieu du jour j’invente toutes les heures
De quoi combler le jardin de ma première Eve
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