INDUSTRIE !
Crissant - décapant
- brûlant
Crachant - recrachant
Dans la concurrence :
Ce travail qui tue
Le partage
Ce travail qui pompe l’entraide
C’est le feu - l’enfer
Pour la sueur
Solitaire qui
S’y trempe
Et « la porte ! »
Pour qui s’emporte
Paroles cassées
Pensée rabaissée
En gestes hâtifs –
« L’objectif ! L’objectif ! »
Dans la visée du computer !
Fenêtre fermée à toute fantaisie :
Tout être désarmé -
entré dans les fers
Oublié dans sa chair
Replié dans ses nerfs
Pour un salaire de misère
« Exécution ! » :
Les fils de la domination
Pour chacun exilé dans
Une toile d’araigne :
Voile d’acier
Déplié sur
La scène
Aliénée - tuée
Toute passion pour
Connaissance désormais inutile
Toute naissance d’idées
Condamnée
Servile …
Il doit être servile
Dans ce train infernal :
Le travailleur
Ou silencieux !
Mais qui veut abolir
La confiance mutuelle
Qui abolit le bien fondé
De tout droit ?
Celui-là qui n’est pas dans la Cité
Celui-là qui rumine contre
La fraternité
Le même qui mine toute
Egalité
Et tue toute liberté
Dans son château fort
C’est pourquoi il exile et déporte …
Les actions montent et rapportent
Pour chaque château fort
Qui se démonte
Et se remonte
Dans des
Paradis
De belle plus-value
Et l’ici est en béance
Tout travailleur est nu
Ici et là toujours en partance
Même si chaque jour
Est une prison
On ne le voit plus
Il est un atome sous contrôle
Sommé d’oublier tout rôle
Afin que nul grain ne meure
Dans ce chaos qui le perd
Peut-être chanter
« Le bon droit »
A l’intérieur
De ses fers
Pour reprendre à cette terreur
De quoi repenser la loi
Face à face avec
Le monstre froid
Et arracher
L’accueil pour tout travailleur
D’où qu’il vienne
D’Ici ou D’ailleurs
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