LA LUNE ET LE CHANT INFINI
La lune comme un chat perché
Jette son œil perçant
Sur la chair noire
Des toits :
Un douar pour Psyché
Qu’elle dessine au feutre de sa lumière
Sur fond diamantaire de la ville
Elle s’enroule alors
Dans les herses
Des arbres
Qu’elle embrasse chaleureusement
Puis - lentement
-
Va se blottir
Au cœur invisible
De l’horizon plombé
Par la nuit qu’elle
Perce
Rendant ainsi dicible
La terre à la ville
Aux revenants
Rieurs de
L’exil
Et - comme en un foyer d’île
Brûlant dans un creux
Du temps - pour
Cette fois :
Ressurgi
Sous l’espace d’un guet
Sans préparation –
Elle s’assagit dans
La foi en la passion
Ce qui roule la lune
Du désert à Paris
Souffle la certitude
Sur notre doute
En solitude
Serti
C’est :
Le chant infini dormant
Sur la peau doucement finie
D’un rêve éveillé
Ce qui porte
En trêve
Toutes les ouvertures
Au lointain à travers les traces ineffaçables
D’un chemin que je te dédie :
O fleur indéracinable
De tous les
Arasements lumineux et hardis
Je te cueille - affable
Derrière toutes
Les distances :
Abrasions intenses d’où disparaissent
Tous les murs qui séparent …
Dépaysement :
Tu es cette étoile qui repare
Et accompagne la lune
Comme sur une toile
Vers l’autre côté
Du monde et
Au-delà des
Montagnes
Jusqu’à ce qu’elle puisse souligner
Une aurore sablée d’or
Et déprise de
Toutes les nuées
Nous mettant
A nu
Entre dunes et avenues
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