jeudi 9 janvier 2014

AUX SOURCES DE LA DUREE



AUX SOURCES DE LA DURÉE


Pour l’essentiel :
Que l’instant passe en tropismes de fleurs
Qu’il s’endiable en foudre et tonnerre
Toujours il coule et se déroule
Pour un avenir

Ne pas compter la trame de la pensée
Sur l’horloge qui la damne et la noue
Aux moulins mécaniques

Quand on attend qu’un gué
De rivière se découvre
Pour poser ses pas
Aux traverses de
Pierres
On peut trouver des trésors
Dans ces écarts de courant
Jusqu’aux sources
De la durée

Quand on va remontant
Derrière des eaux en cascade
On peut saisir des joyaux
De pierres avec
Le temps qui
Nous saisit de sa hauteur

Quand on grimpe par-delà les forêts
Pour aller saisir les fleurs
S’épanouissant sur
Des tapis roulants
D’herbes sauvages
Arasées après
La neige
On tient leurs petites respirations
Qui les font s’ouvrir -  croître
Et se refermer sous
Les foudres de
Montagne
Et … Nos propres mains en corolle
Garderont l’offrande
D’heures actives
Loin de tous les refuges abyssaux
Où se replient  les temps
Vides et chaotiques 
Et nous maintiendrons la marche
En avant vers d’autres
Printemps
Sans action précipitée

Même sous un grand vent
Sur le haut plateau de la vie
Qui pourrait encore
Jeter le trouble
Sur notre lointain ?
Personne sauf peut-être le royaume des amis
Qui s’étend en rencontres
Sur notre chemin …
Ce sera lumière
Pour tout horizon
Du chez-soi

Mais sur nos portes nous trouverons
La clef d’or d’une seule promesse :
Celle de la passion gardée
Pour le futur :
Un monde sur un autre
Et encore … Encore
Pour l’affranchissement de nos désirs
Refoulés dans une mémoire
De pierres monumentales

Un grand et un petit passé
Criblé de fleurs immortelles
Et de disparitions foudroyantes
Avec des apparitions instantanées
Là … Tenues fermes par
La lettre dans la main
Au vertige d’un
Toujours
Pour …
Définitivement noyer
Aux plus grandes averses de l’instant
Les pieux vestiges en ruines
Des douves
Où se calfeutrent les eaux flasques
Du « No Future » … Là … :
Au rebord de tout château
Qui abrite les vampires
Dans la grande nuit
De tous les songes
En sang

Et si ce n’étaient les inondations
On pourrait s’attarder à voir
La foudre rejoindre
Les tropismes
Dans une fin … Déclarée par l’art …
De toute excroissance
Parasitaire
D’un temps somnambulesque
Accordé aux battements
De l’horloge

On gardera les yeux vifs de la veille
Portant repos du passé qui
S’éclaire à l’éveil pour
Toutes les enfilades
Des rêves
Au lit-même de l’instant retenu
Par notre humble sommeil

Chaque matin rythmant avec chaque soir –
La musique de la terre sera là
Où s’enfuient les hivers
De la pensée
Car l’efflorescence n’a de cesse
A battre – aspirer – respirer
Pour le comble des
Voyages dans
La présence

Chronos ? Nous l’enchaînerons
Et il s’évanouira à travers chacun
De nos tropismes sensitifs
A travers chacune
De nos foudres sentimentales …
Son lieu déplié aux prismes
Cristallisant la mémoire
Ne pourra enfermer
Les souvenirs que
Le bruit sourd
Des pierres roulera avec
L’instant  … Loin
Des grandes embouchures
Où ils s’ensevelissent
Et nous le filtrerons
Cet instant dans
Le tamis des
Apparitions
Pour cueillir sans-cesse
De nouveaux printemps
Sans déréliction
Ni dérive de
Nos désirs

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