SUR L’OCÉAN TEMPÉTUEUX
Si - la nuit - le vent fouettait les flots
Mon navire roulerait dans
L’écume rageuse
Et l’océan
Serait mon enfant
Brusquant mes rêves par
Ses gémissements apparents
Il ébruiterait mes silences
Par sa bouche voulant
Embrasser le
Souffle
Décornant ses brumes
Il danserait contre mes flans
En me jetant des brassées
De rire éclatant
Et il deviendrait le taureau
De mes propres plaintes
Officiant ainsi pour
Mon éveil et
Mon combat
Mais ses ruades seraient
Des caresses sauvages
Appuyées en giclades
Sur le pont de
Mes espoirs
J’entendrais pavoiser son ventre
Aux poissons vifs et sauteurs
Et toute sa force bondissante
Me le découvrerait
Au creux profond
De ses langues …
Ses dents
Mordraient son propre abîme
Comme des couteaux
Mais nous nous entraînerions ainsi
Longtemps dans une valse
Sans qu’il touche aux feux de
Mon navire qui serait
Sans détresse
Puis un phare jetterait
Une lumière drue
Sur son tapage …
Et le vent se sera dégonflé
L’abandonnant : calme
Dans la marée encore
Bondissante
Plein éveil au rêve accompli –
Je rentrerai au port lumineux
M’affranchissant de
Toute gloire pour
Ce triomphe
Humble et
joyeux
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