Sur le silence aigu de la montagne
Veillent mille fées …
Nulle incantation
Nulle dévotion
Avec elles nous siphonnons
Notre souffle
Avec elles nous façonnons
Nos voix
Le soleil est notre Phénix
Qu’elles embrassent
Il campe dans
Nos désirs
Une seule baguette magique
Et nous brassons
Les neiges –
Du regard
Mille amours nous chantent
L’éruption d’un seul
Au creux
De l’épine dorsale
D’où se dressent
Nos solitudes
Enchaînées
O combien de mondes
S’infiltrent dans
Le notre !
Et – comme si nous avions sauté
Au travers d’une claire
Éternité–
Nous gardons la forme première
D’un lointain proximal
Et – avec ces moineaux
Qui picorent
Notre pain –
Nous avalons toutes nos pensées –
Lançant nos ailes
Vers un don familier
A l’abri des menaces de l’oubli
Pour l’accueillir :
Ce baiser long
Du silence
Aussi durable soit la patience
Aussi brève est l’attrape
Du hasard …
Nous – les palefreniers
Des rencontres
Sans âme –
Nous chiffonnons
Tout ce qui brille dans
Le bruit
Et – quand les voix s’emportent
Dans la justice –
Nous ouvrons – grandes –
Les portes de
L’indicible
Il saura éteindre le feu des énigmes
Pour grandir dans
Les fontaines et
Les fleurs
Les mille fées feront un tintamarre
Qui débordera de tous les précipices
Où geint la mémoire
Nous irons alors puiser
Dans les mots de la ville
En ressaisissant
Tout le gage
Gagné sur
Les voix
Où chante –
De proche en proche
Jusqu’au lointain –
Le seul silence
Complice de
La justice
Nos trois grâces le relanceront
Après avoir tout pris
Du hasard
Jusqu’à
La plus forte rencontre :
Celle de l’indéfectible innocence
Mesurée – partagée
Hors les murs :
Libre mesure
Libre partage
Que nous aura offerts
La montagne sereine
Dans l’horizon
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