BIENVEILLANCE MUTUELLE
Si tu danses au pied
Des géantes blanches
Et que leurs têtes s’effacent
Sous un voile –
Arrête-toi pour leur conter
Des histoires d’anges jouant
Les éclairs …
Elles disparaîtront provisoirement …
Mais tu verras leur
Respiration
Dans
Les brumes
Tu les entendras
Palpiter dans les champs
Encore fleuris
Elles recueilleront tes frissons
Pour mouiller tes amours
De larmes intimes …
Alors – fertiles – tes pensées
Humecteront tes pas …
L’orage – coup de semonce
Pour ta mémoire –
Secouera les monceaux cachés
De ton attente
Et tout le ciel
Aura la couleur des géantes –
Ta joie scintillera
Dans ta voix
Comme pour recueillir
Murmures et musiques
Soufflant comme
Un orchestre de
Verres entrechoqués
Le vent te rapportera l’humus
Son odeur se plantera dans
Ton cœur
Tout le frémissement des arbres
Te fera rentrer comme
Au creux du nid
Où s’endorment
Les anges
Il n’y aura nulle guerre
A l’orée flambante
De tes désirs
Et tu porteras loin
Ce doux chant
De la pluie :
Des sentes jusqu’au
Plus ardent des
Chemins
Déjà – comme s’embaumant
Un moment à l’aveugle –
Les géantes répondront
A ton errance qui
Questionne
L’absence –
Par des clins d’œil
Là – reprenant tes pas –
Tu les pousseras en une autre danse –
Pour les aller rouler sur
Le tamis des souvenirs
Que l’automne
Egrènera
Comme
Des étoiles plantées
Sur le vif de
Ton amour
Le doux chahut de tant d’âmes
Creusant ta propre voix
Te fera gagner
Toutes les sources qui gonflaient
Aux pieds des géantes
Blanches
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