Le 8/02/2014
LA MUSE EST LA PAROLE D’UN
SOLEIL
O Toi poète !
Si tu voulais manger le
silence
Mordre au chuchotement de
lèvres
Le souci d’une voix à
tes rêves
Tu les porterais au
Ventre du ciel qui
Attend au loin
L’azur en serait le
témoin
L’orage en serait
l’annonce à ta fenêtre
Jusqu’à la neige qui
couvrirait
De son pur manteau
Le seuil de ton
Accueil
Et tant d’éclats en un
seul cri
Rentreraient en modulation
…
Tu rendrais fluides les
pas
D’une parole qui
Ne serait tienne
Qu’à passer
Outre
Le filet de toute amertume
Sourdant du désert
Tes mots ainsi lâchés de
ta solitude
Tu jonglerais avec eux et
Gagnerais dans
Les profondeurs de la
terre
Ce prisme de lumière
Aux couleurs
Chatoyantes de
La tendresse
Plus rien ne serait
emprunté
Aux tiroirs du savoir …
Tu bondirais de
Branches en
Branches sur l’arbre au
savoir
En lui empruntant
Sa sève au milieu qui
Comme l’écume de sable
Sortirait de ta terre
Mais ne désespère pas du
chant bleu
Ne désespère pas cet
azur
C’est celui où fuient
Les canaux de
Tes rêves
Là dans
La plus insondable
Des nouveautés
La plus brûlante des
flammes
Dans leur bleu
Côtoieront
L’infime
Foyer
Sur ta bouche qui
Avale les baisers
Ce chant bleu – il
faudrait
Lui donner le rouge
De ton sang …
Et la muse
Serait là
Absolvant tes murmures
Par une douce incantation
Au voyage bord à bord
Là où s’était ancré
Le moment crû
De la rencontre
Tu parcourrais alors
Le flot de ton intérieur
En les prenant
Ces vagues
Brûlantes
De sable
A sa surface
Tu pourrais gagner
Tant et tant de beautés
Que le monde lui-même
T’adviendrait comme
Une longue sortie des
chaînes
De ta parole qui se
Dissoudrait en
Toi-même …
Instant viscéral où
S’effacerait tout abcès
Du savoir
Si tous tes rêves perdus
dans l’oubli
Te projetaient quand-même
Sur tes résistances
Ils l’unifieraient
Au lointain …
Cette grande virtualité :
ton amour
Celui qui trouble l’intime
De tes domaines
Gagnera ton
Corps …
Il est devenu réel :
cet infini
Réveillant l’intense
tendu
Entre tes lèvres :
La condition
De toutes conditions :
Ce sourire : celui
d’une Laure
Advenant à tes rêves
Pour couler calme
Dans tes veines
Et tes nerfs
Jamais épuisée : sa
fontaine chaude
D’hiver viendra épouser
La fraîcheur des
Sources
Et c’est elle qui
rechuchotera
Le poème ainsi grandi
Par sa promesse
Plus aucun vent glacé
Plus aucun vent chaud
Ne viendront briser
l’alliance
Du futur avec le
Renouveau
Au contraire : ils
seront
Et resteront l’annonce
A chaque fois
D’un tournoiement entre
Les braises d’un regard
Et la glace d’un
Aveuglement
Ils fouetteront le sang
Du renouveau
Et qui chantera dans la
rose des vents
Oscillant entre sud au
nord
Et nord au sud …
Sans cesse passant
l’obscur
Jusqu’au plus vif
Printemps
Lancé
Contre les rides de
l’âge ?...
Ce grand sourire épanoui
Au savoir incertain
C’est son propre
Mystère :
Celui de cette muse :
Femme de terres
ensorcelées
Qui ont mûri cette
Rose des sables
La sienne dans
Le cristal de
Son espoir
Ce grand sourire pour
effacer
Les traces du faux amour
Clos sur lui-même
Et grimaçant
De l’habitude
Plate et
Glacée
Ce savoir mûri dans la
fièvre
Et regorgeant de la
Nouveauté –
Il vibre dans
Sa rose
O Cette muse qui ajoute la
jeunesse
Et soustrais le
vieillissement
Du toujours déjà là
De sa beauté
Dans le pourpre de ses
lèvres
Appelant oui appelant
De sa peau brunie
Aux grains
Sableux
Du désert
Soulevé par les vents …
De sa peau :
l’invisible et frémissant
Appel au partage
d’humanité
Avec sa soif à instruire
De sa liberté
Les purs chuchotements
Du désir
Quand flambe au Zénith
Le soleil de son âge –
Qui attrapera les
Yeux de son
Sourire
Et plongera en eux
Comme plonge le marin
D’un bateau en
Perdition ?
Là : se perdre dans
ses propres mots
Comme dans des robes
soyeuses …
Qu’ils se désencagent
Ces mots pour
Une liberté
Féconde
D’aimer
Jusqu’au plus profond
des sources
De l’exil – au bord
des
Distances infinies
Qui enserrent
Les oasis
De leurs lumières
Et qui sera enlacé dans
son soleil
Qui sinon celui passé
Hors du temps
Hurleur des
Empires ?
Il y aura eu les éclairs
Et toutes les fulgurances
De son amour – là
Jusqu’à la calme
Lumière de
Son nom
Levé
Contre l’obscure terreur
Pour un dieu perdu ...
O cette muse
Soucieuse !...
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