Le 30-05-2020
LE JEU D'OMBRES – DES
VOIX
DU SILENCE ET DE LA
LUMIÈRE
Je ne voudrais pas voir le
silence perdu
Sans avoir regagné les
traits de la présence
Que rut d'océan en ville
ne tait plus
Jusqu'à muter en nuit par
ce qui luit d'absence
Si la terre en ciel
s'évanouit dans l'obscur
Va danser dans les
branches la corne platine
Pour exorciser la veille
prise en les murs
Et mes rêves les plus
forts ne tombent en ruines
Tombant de p'tis abîmes :
voix mouillant romances
C'est pour départs neufs
qu'elles roulent l'infini
Des rires essayés
accoutumés d'errance
Font évacuer le pire en
leurs maigres nids
Or à la fenêtre du songe
on voit encore
Échapper au paraître qui
ronge – notre être
On voit s'enraciner bohème
dans les corps
C'est nuit de ramdam où
se perdent tous les maîtres
Mais qu'on s'abandonne au
feu restant de ce temps
Pour le traduire en poème
au jeu de l'instant
Les êtres du Démos n'ont
dit leurs derniers mots :
Ils sont l'écorce du
savoir et ses rameaux !
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