Le 6-05-2020
SUR SA CHAIR LISSÉE SE LIT
ENCORE TOUT UN MONDE
Du vermeil des roses je
me hisse vers toi
Du soleil j'apprends à
épousseter les ombres
Et recueille son instant
passé sur les toits
Puis je t'accueille à
distance de ses décombres
De ma fenêtre l'obscur
disperse les bruits
Sauf celui du malin merle
qui nuit annonce...
Ton être musique en
silence comme en puits :
Pique salpêtre aux murs y
mêlant sa semonce
Mais ton étoile ne se
consumera pas
Vénus sur Paris a beau
être dans un voile
Elle est la cavalière-muse
de mes pas
Toi ! Dans
l'apparaître non usé de ma toile
Des naseaux de Pégase tu
as aspiré
Le souffle et tu l'as fait
valser dans les genièvres
Puis l'alcool de tes
baisers m'est monté aux lèvres
Que j'ai marouflées dans
un vase de spirées
Rien oublié de ce furieux
coup de hasard
Car les ailes curieuses de
ton art limpide
M'ont lié à ce rempart
contre les yeux du vide
C'était le pied volant en
lumière d'un phare
Paris cette nuit – en
poème naviguant !
M'aidant d'un pari qui
luit à travers des vagues
Celui d'essaimer la vérité
qui s'élague
Au puits de ton amour :
je vais là l'irriguant
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