samedi 18 octobre 2014

LA NUIT SE FATIGUE AU GRAND HASARD



LA NUIT SE FATIGUE AU GRAND HASARD



Au chant d’amour se mixent les voix
En poudre et lumières
Et ce qui vient
Ruine le temps pour
Refaire l’instant

Et ce qui ainsi arrive
N’ignore ni foudre ni tonnerre
Bâtit l’indestructible
Comme parabole
Du monde
Qui ne peut fléchir
Dans la violence
Du remord
Incendiaire

C’est que mille déserts sont aspergés
Au coin d’un «  Arrière-Pays »
Qui se peuple alors
Liquide de joies
Qui semblaient
Dispersées
Sur les bornes où claquaient
Les drapeaux de
La différence …
Pas à pas
Ils n’en deviennent qu’un

Et ce qui montait à leur renverse
A mûri en rires oublieux
Fatiguant la nuit …

On entend les pulsations du lointain
Côtoyant le proche
On respire comme
Un battement
D’éternité
Qui se nourrit
Aux rares étoiles
Pointant le ciel citadin

Et c’est ici une belle île
Où flashent les lumières
Sur les paupières –
A leur porte palpitant en
Solitudes ramassées par
Un grand regard
Du hasard

Qu’imprévus nous soient tous ces mélanges
Nous en retirons de l’espoir
Comme d’une tête
D’ange

Nous lui bâtissons des fenêtres
Et les laissons recueillir
Les fonds libres
D’un grand bruit tiré
Au puits grisant
D’où
Ils jaillissent en grand air
Tenant toutes langues
Inconnues

O Nuit qui ne s’encage pas
Au creux vide de
L’ennui …
Nous te lisons ces lettres
Qui foudroient
Tout destin sombre et fendu
Par les espérances
De Pouvoir

O Ces heures qui grandissent
Comme « l’allégro »
Attendu d’une
Symphonie
Portons-les jusque dans
Notre propre voix
Tendue dans
Leur épanouissement clignotant
En durées souples
Et fortes

Que se refondent et se forment
Les incalculables sources
Fléchées de spasmes en
Un même courant
Pierreux
Mais
Léger et précieux
Ramassant toutes les couleurs
D’un monde réinventé …

OUI ! Nous y puiserons
L’égale et puissante passion
D’où se lèvent les belles branches
D’un même savoir
Ici registré
Au grand livre des rencontres
Qui sonneraient
Peut-être
Un avenir sans illusion
Mais rivé à nos rêves
Comme à notre
Réel sans
Phare !

Aucun commentaire: