LES PETITS FEUX DE L’ATTENTE
Je ne voudrais pas laisser mourir
Les petits feux de l’attente
Dans l’éternité provisoire
De l’instant qui appelle
Le départ …
Ce que sculptent les nuages :
L’oracle caché des neiges
Ce qui gravite dans le ciel :
Cet étincellement clignotant
Ce qui enveloppe les arbres :
L’or de chevelures
Et les roses qui persistent
S’adonnant à ma respiration
Et tout cet enchevêtrement du hasard
Qui construit les rencontres :
L’âme de l’amitié
Où
L’on ne ruminera pas du remord
De la sentir glacée …
Le durable enfin logé
A l’enseigne des rois
Ici
Pour culminer
Dans la liberté que des ailes d’oiseaux
Ouvrent pour nous
Et le silence … Le silence
Jamais perclus
De solitude …
Soixante huit couronnes
D’une tempête fleurie jamais oubliée
Là – descellant le marbre blanc
De ces années de jeunesse
Au cœur d’une vie
Sans plus d’interface
Iront de nouveau à la ville
Chanter la rébellion vivace
Pour laquelle on ne transgresse
Ni l’incertitude – ni le tout-venant
De l’accueil
Car elle est belle l’altitude
D’où l’on tient son levant
De transformations
Non ! Que l’on n’érige pas
Le traitre mot du soupçon sur
Tous les seuils de l’indamnable joie
Du partage !
Nous arpenterons encore
Ses chemins
Comme nous apprendrons encore
Des balafres sur les joues
De l’irréfragable
Beauté
Qui se tient dans la justice
Je dis Je pour ce nous
Que je noue à l’incendie –
Sans recours –
Du lointain
Et c’est une fête
C’est une victoire en passant
Failles et ornières sur le vieil autoroute
De nos histoires d’hier mêlées
A la toujours violente
Course du travail
Dans l’instant …
Pourquoi n’avancerions-nous pas
Jusque dans l’océan affable
D’où se diffractent
En courants
Les foudres de nos paroles
Comme dans les plus proches embouchures
De nos fleuves de tendresse ?...
Oui ! Je reconnaîtrais là
La grande ville cosmopolite
Après y avoir vu s’emboutir
Les petites et voraces mélancolies
Précipitées au travers des canaux étroits
Pour faire dériver contre les rives
Nos rêves d’abondance
Et de paix …
C’est d’un pas que nous voudrions égal
Que nous franchirions d’autres
Hauteurs comme sur
L’échelle verticale
Où
Nous passerions les murs
Qui nous séparent du proche
Alors nous nous croiserions
Dans les pages grand-ouvertes
Où s’aspirent les pensées ivres
De toutes différentes
Conditions
Alors l’automne résonnerait – résonnerait
Dans les bras roussis où
Se cache la Marianne
Mais comment peut-on oublier celle qui recueille
Rêves – éveil et accueil
Dans la grande coupe
Où elle boit – elle :
L’Humanité revenue à ses sources
Comme nous enjoignant
A tout départ sans
Fulmination
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