mardi 7 octobre 2014

UNE VOIX EN ALLEGORIE



UNE VOIX EN  ALLÉGORIE




N’avez-vous jamais rêvé
Dans la puissance allégorique
De l’instant ?

Simplement un regard
Partant de l’Ici
Pour un ailleurs
Secrètement proche …

Et c’est une ivresse
Qui vous emporte
Sur l’avenir …

Vous vous désaltérez
Et
Vous bâtissez !

Une voix qui pèse le passé
Et le déborde
Hors du verre de l’oubli
Où se déversent
Tant de promesses vaines
Qui cassent votre
Histoire

Une voix saoule mais allègre
Qui se mesure au paysage
Et le reconstruit
Dans la nuit

Une voix qui croise les nuages
Et leur mêlée avec
Le soleil :
Cette voix qui arrive à l’essai
Détrompe l’orage …

La garder vivace pour
L’égale humeur
D’un poème
Dans la trace virevoltante
Qu’y laissent les dames blanches
Jamais étourdies par
Leur surplomb
Voilé

Une voix haletante
Qui les confond avec l’amour
En lieu et place
De l’éternité
Même
Quand elle semble
Avoir disparu

Et tant et tant de paroles
Ouvertes comme des fleurs
Chahutant nos désirs
Polychromes
Dans
L’attente patiente
Pour l’azur

Et tous ces fruits doux
Qui jalonnent notre
Chemin 

Ivresse ! Nous te prolongeons le jour
Nous te prolongeons la nuit
Passeront les temps
Qui rouleront
Dans l’instant …

Nous abandonnons l’oubli
Et ses averses dans
La ville
Plus un seul précipité de voix
N’y tomberont – même
Avec la vitesse
Au creux
Du pré-carré
Des murs

La voix qui a mûri
Ne brûle pas
Au combat qui dure
Elle respire encore
Sous la fraîche allure
Des hasards enchevêtrés
Qui la sonnent
Au rendez-vous
Des boulevards

Tenue : la longueur d’un parcours
Où vibre la vitesse des
Temps actuels
C’est cette respiration qui
Grandit la passion
De mettre en forme
L’apparent informe …
Jusque dans
La sculpture des visages
Sous la joie comme
Sous la tristesse
Qui les prend
Avec l’habite criblé
Par l’habitude
Relevant
L’instant

Sous le roussi à la mine
Du sourire
Vient
La lumière frissonnante
Dans les mèches
Accrochées
Aux carrefours

Voix dans la ville :
On t’y entend déjà
Remuer comme dans
Les arbres du savoir
Et
Malgré le temps qui s’y enfile
Jusqu’à leurs dénudations
Tu es bienveillante :
Tu couves les
Rumeurs

Tu es celle qui trace sans-cesse
Un nouvel exil sur
Les avenues
Du désir
Et
Plus rien ne raccourcit tes voyages
Même si le jour est
Plus vite étreint
Par la nuit
Tu ne t’éteindras pas

Les paroles si diverses sur ton chemin
Iront valser pour
Ton avenir
Celui que construit cette ivresse
Éprise de tendresse
Pour les chaudes
Et sonnantes
Aventures
Pour des liens sans autres chaînes
Que celle de la bonne fortune
Offrant mille lunes
A la misère
Afin qu’elle se relève
De partout

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