VILLE DE CYTHERE PEUT ÊTRE PARIS
Sur fond de misère à douleur
Ton effusion dans tes artères
Comme un cratère dans ton cœur
Épouse souffle en horizon
Pui y maroufle nos passions
Ainsi l’halène des fauves
Gonfle tes veines de Cythère
Toi qui te tiens bien saine et sauve
Île-mystère en tes désirs
Grands airs – musique tintamarre
Tu nous fais lâcher les amarres
Mais les arrimes à ton plaisir
Ce-faisant nous chantons quand-même
L’amante déçue aux batailles
Pour ce que toujours elle sème
Tout allant d’estoc et de taille
La foi en sa propre vertu
Entre ses murs qui se sont tus
Du haut lointain d’où nous venons
Nous voulons lui donner son nom
Elle est pari dans son domaine
C’est pour ça qu’elle se démène
A traquer cartes de la chance –
Nous gardant gain de sa présence
Sur ses cent mille lieux divers
Toutes nos courses persévèrent
A sevrer son corps de promesses
Là sur ses lèvres de tendresse
D’où se tendent tous les discours
Ces terrasses où on lui fait cour
Oui ! Paris – mon amie sauvage
Nous te découvrons dans ta rage
Remisée en grande tempête
Oui : quand nous redressons ta tête
Nous voulons être si savants
Pour t’entendre battre le vent
Entre les murs où nos espoirs
Pourront s’élever jusqu’au soir
Tu feras briller tous nos rêves
En nous rendant la belle trêve
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