OMBRE ET LUMIERE
Lueur – fil d’épée
Saignant les bords en pierre
Où s’enfile
Un tunnel phosphorescent
Fruit de la douleur
Dans les arbres nus
D’où semble se fondre
Un Allgemeines à la main liée
Aux murs qui happent les ombres
Et écrasent sa pulpe
La ville-monde
Aux crochets de grenaille
Aux ballons-sonde
Qui se délestent des appels
Celle qui parie encore
Sur sa scène
Paris-Seine qui s’ouvre
Dans ses corridors
Aux surprises des ruelles
Là où étincelle le concert
Des rumeurs
En ruades de tambour
Là rumine la nuit
Qu’embrassent les lèvres tuméfiées
Du carrefour
Où les balcons rugissent de rêves
Et d’amour- mélangés
Gri-gri aux doigts de la fileuse :
Le soufflet d’oiseuse
Qu’elle actionne
Met le feu à la lueur
C’est la brise découpant
Le silence à la lumière
Qui passionne la veille
Et pluie encornant nuit
Vous vous lancinez d’une fin
Celle du poème
Que vous avez lancé
A la corde d’un tunnel obsolescent
Là où avait rugi la ville
Avant qu’elle ne veille
Aux bornes de vos amours
Mais l’infini a fait son travail
Sans étoile
Il vous a dépossédé
De l’arme obscure de votre errance
L’oiseuse est là
Cette Muse qui vous jette
Son sourire de charme
Et le clapotis des gouttes
C’est sa sueur qui – du ciel
Se vide du jour
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