POUR ANGYE
Ils voudraient te séparer
De la chair et de la pulpe
Car ils n’entendent rien
Que ce qui fait appétit
De leur puissance incarnée
Par les escadrons
Avec les veilleurs qui tancent
L’éternité
Pour arracher la liberté
Aux appétits féroces
Avec l’infini rencontré
A la porte des blés
Où vont s’égrener
Les paroles libérées …
Tu sais : ce pauvre qui rumine
Dans la proximité du silence
C’est ton air – c’est ta demeure
Et son ombre est la chair
De tes commencements
Il n’y a plus de silence
En ta demeure
Plutôt l’or fondu sur tes lèvres
Plutôt le vent triomphant
Que notre parole s’instruise de toi
Avec tes sauts – tes enjambées
Qui couvrent le toit des misères
Tu les recharpentes
A l’image des libres conjugaisons
Où s’architecture l’ombre avec le soleil
Femme-poète au sang d’argile
Femme au grand soleil d’aurore !
Là où s’affaissent les dos
Là où les fronts heurtent les murs
Ta main offre son labeur
Tes respirations – rafraîchies – se décalcinent
Et offrent leur souffle
Poète – dans la sueur et le sang du monde –
Femme – dans la douleur qui le ronge –
Que serait la beauté
Si tu ne devais rugir – toi par-dessus tout –
Contre l’indifférence complaisante !
Accordée aux chemins de traverse
Où passe et repasse l’Homme
Ton chant n’est jamais
Que le surcroît de grâce
S’accordant à une levée
Même si tu la sens
Ecrasée ou cassée par l’inferno
Il aura redonné fierté à cet espoir
Et, c’est ta fierté – c’est ta liberté
Doucement – ta liberté desserre
Les sangles du temps
Et les rentre dans la terre
De tes poèmes
Tristes – les ombres des rêves
Sortent peu à peu de leur antre !
Evasant l’avenir
Tu ne rases les murs
Les vois-tu s’assainir
Les couloirs du futur ?
Oui ! C’est ta liberté
Qui chante par-delà les océans
Par-delà montagnes et vallées
Nous la voulons souveraine
Partagée sur la grande scène
Des gens de ton peuple
Et pour l’Humanité
Quand la furie des puissances
Hurle sa liberté de tuer
Et de bâillonner
1 commentaire:
POUR LA LIBERTÉ INCONDITIONNELLE DE ANGYE GAONA ! VIVE LE PEUPLE COLOMBIEN !
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