PENSÉE – DEBOUT !
Pensée assoupie
Dans la nuit assouvie
Par la raideur d’hiver
Dans les arbres nus
Et les lampes-blocs de gel
Ma veille qui en est saoule
Griffe le macadam
Et perd l’équilibre
Dans le mystère sans étoile
Ville au froid sang du Minuit
Rentrée dans le silence
Avec les coups de vent
Qui la froissent
Tandis que les baisers de la musique
Mordent mon désir
A un pas de la jeunesse rieuse
A deux des passeurs d’ombre
A trois des cascadeuses de lumière …
Pensée devenue sauvage
Parce que mise en état de veille ?
Tu vaux mille combats
Tenus dans la paix
Toi et l’attente déjà insurgée
Qu’appelle le revenu de loin
Tu rougis à l’ombre
De la promesse du déjà pire
Le fruit flambé
N’était que corne pourrie
De marrons creux
Cette cigarette de calumet
Que les impériaux poursuivent
Sa filante cendre qui s’épouille
Celle-là qui épuise l’ennui
Dans le temps qui fuit … Dehors obligés !...
Ils disent : « Chasse aux fumeurs ! »
Mais nous – nous partageons
Notre vie nous appartient
Et rien – ni personne ne nous amendera !
Pensée - Pensée
Sur le cartilage de nos questions
Où me regarde la misère
Qui ne dit plus son nom
Là – dans la ville qui ne voudrait
Etre carnassière
Mais d’où l’on ne peut plus
Sentir le mystère lever
Le chant de la tendresse
Sauf dans la peau soufflée
De l’instant
Ah ! Qu’au moins il ne soit dévorant
Et qu’il prépare l’inconnu
Où mange une vraie aube
Sans le festin des princes
Qui ont tout grimé
De l’œuvre au clair
Debout - Debout ! Pensée de tous les âges
Ah ! Si vous pouviez être le grain d’or
Qui enraye les puissances mécaniques
Et que votre veille en vienne
A libérer la chaleur et la lumière
De votre initiative
On ferait l’été même en hiver !
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