mercredi 22 octobre 2014

Léo Ferré chante Verlaine et Rimbaud

http://www.musicme.com/Leo-Ferre/albums/Leo-Ferre-Chante-Verlaine-Et-Rimbaud-0602537504183.html

youtube Vesselina Kaserova

http://youtu.be/V-6F34lfUNo

youtube Ferneyhough Cassandra

http://youtu.be/bAr-m5sQe-g

lundi 20 octobre 2014

LARENCORE: Un poème de Sylvaine DIET (France) : LA FIN D'UN M...

LARENCORE: Un poème de Sylvaine DIET (France) : LA FIN D'UN M...: Ils ont cueilli la terre un matin de printemps Broyé les herbes folles et labouré les fleurs Laissé s'échapper les parfums Mélangé...

dimanche 19 octobre 2014

LA VILLE AU FIL DE LA PENSEE SUR UN POEME



LA VILLE AU FIL DE LA PENSÉE SUR UN POÈME



Ces méandres où s’enfilent quelques mots
Ce sont pensées d’un fleuve de lumière
Jusque sur ses rives

Traçons-en une ligne
Qui avale aussi l’obscur
Et relève leur suspend comme
Dans des cendres redevenant boue
Où patauge un sens pour
Tous les sens

Ce sens livré à sa naissance
Comme par un cri
On le ferait
Exister :
Statue trempée au suc de la vie
Qui cheminerait nue sur
Des terres inconnues …

Saisie comme par un pacte avec l’enfance
Elle épouserait la faune
Des villes
Mais …

Rien de la pensée ne pourrait grimper
Dans le train des sensations urbaines
Si elle devait faire sienne
La guerre des illusions

Au plus grand tracas pour des places
La pensée s’effondrerait
En ne reconnaissant
Son chemin
Initial

Fendue … Elle serait fendue en son tréfonds
Ne saisissant plus de la ville
Qu’un ordre fixe
Dans la vitrine
De son mouvement …
Livrée à elle-même –
Elle serait elle-même pétrifiée …

Premier souffle – première lueur –
Ce serait au comble
De l’innocence
Et pour la questionner
Qu’on retournerait à soi
Comme à un abîme de nouveautés
A entendre … :

Relève d’un cœur hors de l’oubli de l’oubli
Relève d’un corps dans
La plus serrée des
Danses de l’amour

Là – ne gisant plus que dans la « docte ignorance »
On attrape le plus harnaché des savoirs
Pour le relancer au galop
De l’instant
Ainsi s’ouvrent les chaos urbains
Sur tous les assauts
De la lumière
Au creux des
Ombres

Un simple regard posé à l’insu
De tout silence qui
Se voudrait
Rédempteur
Entre dans la voix attractive
Pour tous ses sauts
Dans la vie

Nulle « toison d’or » pour habiller
La peau de ce qui naît
Sans-cesse
Nulle gueuse de mort entrée
Subrepticement dans
La chair des mots
Ne saurait
Niveler les cris modulés

Mais nous fouillons – nous creusons
Dans la nuit bardée de
Lumières et …
Nous y trouvons place et lieux
Où résistent – saison après saison
Les arborescences proches
De la Marianne
Nous la redécouvrons abandonnée
Au gouffre obscur de
La mémoire …

N’a-t-elle pas tant crié aux
Rendez-vous des
Lumières de
La ville ?

Et nous ne disons pas Adieu
Nous filons le coton
Assourdissant
Au creux
Des oreilles du silence
Nous filons et modulons le long
Hurlement de la vie
Absentée là
En écoutant les voix allègres
De l’amitié au bord à bord
Avec un monde
Qui semble
S’en aller

Et sans promesse autre
Que celle qui lie les amants
Nous n’attendons que l’insurrection
De la vie dont le poète
Est un enfant

Franco Donatoni: Composizione in quattro movimenti (1955)

samedi 18 octobre 2014

LA NUIT SE FATIGUE AU GRAND HASARD



LA NUIT SE FATIGUE AU GRAND HASARD



Au chant d’amour se mixent les voix
En poudre et lumières
Et ce qui vient
Ruine le temps pour
Refaire l’instant

Et ce qui ainsi arrive
N’ignore ni foudre ni tonnerre
Bâtit l’indestructible
Comme parabole
Du monde
Qui ne peut fléchir
Dans la violence
Du remord
Incendiaire

C’est que mille déserts sont aspergés
Au coin d’un «  Arrière-Pays »
Qui se peuple alors
Liquide de joies
Qui semblaient
Dispersées
Sur les bornes où claquaient
Les drapeaux de
La différence …
Pas à pas
Ils n’en deviennent qu’un

Et ce qui montait à leur renverse
A mûri en rires oublieux
Fatiguant la nuit …

On entend les pulsations du lointain
Côtoyant le proche
On respire comme
Un battement
D’éternité
Qui se nourrit
Aux rares étoiles
Pointant le ciel citadin

Et c’est ici une belle île
Où flashent les lumières
Sur les paupières –
A leur porte palpitant en
Solitudes ramassées par
Un grand regard
Du hasard

Qu’imprévus nous soient tous ces mélanges
Nous en retirons de l’espoir
Comme d’une tête
D’ange

Nous lui bâtissons des fenêtres
Et les laissons recueillir
Les fonds libres
D’un grand bruit tiré
Au puits grisant
D’où
Ils jaillissent en grand air
Tenant toutes langues
Inconnues

O Nuit qui ne s’encage pas
Au creux vide de
L’ennui …
Nous te lisons ces lettres
Qui foudroient
Tout destin sombre et fendu
Par les espérances
De Pouvoir

O Ces heures qui grandissent
Comme « l’allégro »
Attendu d’une
Symphonie
Portons-les jusque dans
Notre propre voix
Tendue dans
Leur épanouissement clignotant
En durées souples
Et fortes

Que se refondent et se forment
Les incalculables sources
Fléchées de spasmes en
Un même courant
Pierreux
Mais
Léger et précieux
Ramassant toutes les couleurs
D’un monde réinventé …

OUI ! Nous y puiserons
L’égale et puissante passion
D’où se lèvent les belles branches
D’un même savoir
Ici registré
Au grand livre des rencontres
Qui sonneraient
Peut-être
Un avenir sans illusion
Mais rivé à nos rêves
Comme à notre
Réel sans
Phare !

Biennale Musica 2012 - Ensemble Intercontemporain

Rubinstein-Chopin-Piano Concerto No.2 (HD)

jeudi 16 octobre 2014

blogueules de Joel Carayon: Oasis

blogueules de Joel Carayon: Oasis: Là-bas devant nos pas gonflés par nos souhaits les plus secrets, là-bas laborieusement retenue, serrée contre nos rêves, déses...

PARIS DEMEURE UNE GRANDE DAME VOULUE



PARIS DEMEURE UNE GRANDE DAME VOULUE



Là – tout au fond de la rue – brassent vos promesses
Aucun amour déçu ne brûle leur flambeau
Aucune inondation ne noie votre désir
Et tous les feux de la circulation n’exercent
Que vitesse de vos mots pour qu’ils restent beaux
Ce qui fait vriller en couleurs votre plaisir

Votre délicatesse devient bienveillance
A engendrer bon accueil pour tout étranger
Jusqu’à ce que l’accord qui lui est dévolu
Devienne dans votre parole une brillance
De diamant en vos cœurs et raisons engrangés
Dans la ville que vous avez toujours voulue

Si vraiment sur tous les chants de votre bohème
Nous pouvons entendre les bruits de la cité
Et dégager la belle trame dans votre âme
Nous devrions aimer tous les mots qui s’essaiment
Sur votre chemin – même s’il est déserté
Comme sur chair vibrante d’une grande dame

Nous embrasserions le lointain qui nous est proche
Et l’horizon remuerait dans nos propres nuits
Jusqu’à rendre évidents les plus beaux de nos rêves
Sans que des hasards trop pressés ne nous les fauchent
Puis les fassent disparaître sans aucun bruit …
Non ! Qu’ils ne fuient pas en bégayant sur nos lèvres !

Poète à belle allure ! Donnez-nous vertu
De ne plus jamais abandonner ce réel
Où s’adonnent constamment vos vers en pensées
Même si l’automne de nouveau s’évertue
A refaire partir en exil les hirondelles
Que le roux tourbillon des feuilles a tracé

Poète à grande allure ! Rendez nous légère
La puissance agile de votre mélodie
Pour qu’elle ne s’effile plus dans des discours
Si lourds qu’ils s’épuisent dans la ville en pauvre air
Pourtant si vraiment n’existe aucun paradis
Faites que la misère ne nous rende sourds

Que la poésie pourtant ne soit prophétie
C’est bien du désert de toutes les solitudes
Que son éternelle jeunesse trace un lien
Pour que plus jamais sa grâce ne soit rassie
Comme si elle allait nier sa latitude
A tenir la pâte urbaine en son maintien

The Best of Fauré

dimanche 12 octobre 2014

CROISEMENT DU VERTICAL DANS L'HORIZON



CROISEMENT DU VERTICAL DANS L’HORIZON




La rumeur : ce souffle qui ronfle
Dans la longueur – par intermittences
Et alimente votre ivresse
Oublieuse de l’averse

Votre humeur qui enfle
Dans les sourires
Et vous hante
De soupirs
Pour
Ces hauteurs
Où culminait votre silence
Pour une voix
D’accueil
Que vous mêliez
A ces dames blanches
Verticales

Ici : toutes ces paroles
Oubliant le morne ciel –
Roulant avec la haute amitié
Pour refouler la raison sauvage
Hors du sage horizon
Où sont liées
Les différences

Ici où l’inconnu ne se nourrit
D’absence et ne vous met à nu
Ici : vous buvez le lointain
Vous vous saoulez
En montant dans
Le train aux mille étoiles
Qui tournent légères
En tassant
La nuit
Comme en un seul baiser
Lumineux  

Ces voix filantes fusent
Au hasard qui les unifie
En une seule toile
Où vibre la présence
Et s’ébruitent les séparations
Malgré les murs qui
Les enserrent

Un seul instant où varient
Toutes les musiques
En une seule et
Commune paix …

Là près des arbres se dénudant
D’où valsent comme
Des pensées
Roussies
Comme
Les feuilles déclinant
Le savoir du temps
Sans oubli

Là près des bras de Marianne
S’affairent les raisons proches
Du cœur flambant de
L’accueil
Vers
La veille – vers le guet
Où ne chante que
La tendresse à
Conquérir
Sur les pas d’un silence inquisiteur