jeudi 30 avril 2015
CE QU'IL EN EST DU "DESTIN" !
CE QU'IL EN EST DU
« DESTIN » !
Et si le diable venait Ici
Balancer mon âme
Dans l'ombre
Profonde ?...
Ce ne serait que la
« Camarde »
A qui je jetterai mon cri
De corps rentré
Dans les jeux
D'ondes de
La plus intense
Des lumières
Celle qui
Libère
Du joug des souffrances
Mais non ! Diable !
Tu n'existes
Que si je ne sais naviguer
Entre ombres et
Lumière
Toute douleur est vie
Quand je peux
La surmonter
Hors
Du fracas où me jette
La « Camarde »
qui
M'y attend !
Et - quand elle me montre
du doigt
En s'avançant menaçante
-
Je donnerai
Toute la vivacité d'une
danse
Pour approcher
L'aimée
Toi ! « Camarde » !
O Gueuse du poème
Tu te casseras les dents
A vouloir prendre
Le manteau noir
De mon énigme
Couverte
Des diamants verts
De l'espoir et
De la passion
Cette énigme est mon
errance
Fixée – en ses rêves -
A la beauté
Lunaire
Comme
Au carnaval
Dans les jardins de bohème
Où carillonneraient
Les lampions
Au cœur
Du grand vent
Des puissances urbaines
Océanes
Et l'aurore signerait le
destin
Disparu avec le diable
Aux Fourches
Caudines
D'une mémoire oublieuse
Des étreintes amoureuses
Quand l'astre des rêves
A laissé place au
Soleil d'or
Alors la « Camarde »
ne pourra
Aspirer mon souffle que si
Je me confondais d'amour
Pour des statues
De plâtre que
J'embrasserais
De notre seul regard
flambant
Jeté dans celui du diable
Nous paralyserions
Toutes ses mains
Envieuses
Du jardin des bohèmes
Nous extrairions
Aussi
Tout dieu malicieux
Qui disparaîtrait
Fouetté par
Les mèches de nos pensées
Avec lesquelles nous
fleuririons
En couronne
Nos humbles sensations
Venues caresser
La chair
De tout réel humain
opprimé
D'où s'évanouirait toute
puissance opposée
A son corps d'amour
Dieu en nous ?
Il tomberait dans les
fossés
De nos chemins d'aventure
Si nous persistions
A n'entendre
Que le triste relent
D'accents disparus hors
Des promesses du
Désir demeuré
Amour !...
Le Dieu pourrait
Être chacun de nous
Dans chaque moment espéré
Puis réalisé de nos
Créations
Pour
Passer outre l'ultime
solitude
Et ne plus abandonner
A la « Camarde »
L'humaine
Condition
Ainsi même les djinns
seront tentés
D'entrer dans cette
clairière
Des hommes vagabonds
De l'être
Quels sont ceux qui ont
percé avec tout art
Le creux de la forêt
Des Humains
Si ce ne sont ces errants
D'un amour toujours
Cheminant pour
Trouver de
La clarté
Ah ! Les djinns
peuvent s'amuser
Mais le diable veut jouer
Avec nous !
Ses aventures sont ces
pierres
Enfouies dans le gris
Des cimetières
Où il les a
Déterrées pour nous y
coller
En pétrifiant nos rêves
Les plus vivaces
De bonheur
Or la vitesse impatiente
Nous collerait bien
Au nulle-part
Si celui-ci ne remplissait
pas
Tous les lieux du
Poème libéré
Des mécaniques de
L'espace-temps
Serré par
Un futur aveugle
Regorgeant de tant de
richesses
Inaccessibles au plus
Commun des
Mortels
Ainsi : Ville de
toutes les lumières
Participe à nos orages
Quand la terre est
Prête à fondre
Dans un air
Raréfié
Quand nos propres fruits
Incandescents de
Justice
Veulent encore
Faire briller
Jeunesse
Au fronton vibrant
De tout savoir
Pour un amour ouvert
A l'infini de
L'Humanité souffrante
Et miséreuse
mercredi 29 avril 2015
mardi 28 avril 2015
UN CHARME !...
UN CHARME !...
Imagine :
L'amour : collier de
ton regard
Accrochant l'horizon
De l'océan !
Un lutin ouvre la scène
En tirant les rideaux
Des murs
O Le cheval fougueux
Face à l'écume qui
Enlace des
Femmes dénudées
Et Neptune
En écartant les vagues
Annonce l'enfance
A naître
Du ventre de l'une
d'elles...
Terre et Mer mariées
Pour l'infini...
Toute liberté déferrée
De ses chaînes :
Un soleil d'or flirte
Avec la marée
Verte agitée
Par Éole :
Ce vent soulevant
Les cheveux
Soulevant
La crinière
Au temps qui passe -
L'amour est
Un don
Il n'oublie pas
La grande scène de la vie
Que le désir
Anime
Ici : la ville
poudrée
De lumières clignotantes
Jette ses fleuves
A la rencontre
De la mer
Ils portent tous ses
courants
Qui fluctuent avec
Le silence
L'enfant du poème danse
Il danse avec le vent
Il entre dans
Les murs
Pour écouter les voix
De toutes les
Femmes
Pour surprendre l'eau vive
De toutes les paroles
Vermeilles …
Dans ces carrés d'écume
Neptune rappelle
Ses lutins
Afin qu'ils ouvrent
La ville sur
Une veille
Fougueuse
Ce sera l'oiseau
Qui la portera
Déployant ses ailes
En accent circonflexe
Jusqu' à venir l'inscrire
Par son chant
Protecteur
Sur le bouffant lilas bleu
Il relance alors
Son envol
Sur l'océan urbain qui
A faim de la nuit
Brillante
Chut ! Donc !
Laissons venir à nous
Le royaume de
La mer
Quand il traverse
Les lèvres des
Fleuves
Avec le dernier éclat
Du soleil
Partisan
lundi 27 avril 2015
dimanche 26 avril 2015
SURPRISES DANS LES ACACIAS
SURPRISES DANS LES ACACIAS
L'espace d'un jour et demi
et... Surprise :
Les acacias ont pris leurs
feuilles
A la pluie
Ce soir : les pigeons
ont fini
De sillonner l'air
par-dessous
Les toits quand
Les régiments lunaires
Ont assis leurs
Lumières dans
Les acacias
Et le merle s'est alors
essayé
A quelques modulations
Dans un acacia
Entre les murs
Délavés par
Le suif du
Ciel
Presque tous les volets
Ont cloué la lumière
En ne lui laissant
Tracer son
Brillant
Que dans la fraîche
émeraude
Des acacias
Et le temps a fait glisser
La nuit à côté des
Acacias
Un homme debout- une ombre
Le regarde passer de
Sa porte-fenêtre
Blottie derrière
Un acacia
Et moi je suis dessous
Assis – tentant
De fixer l'axe
Des phares
Qui empoussièrent
L'ombre des
Acacias
Sur le fleuve étincelant
De l'avenue qui
Se prolonge vers
Le silence étoilé de
l'horizon
Et ce qui se fixe c'est ce
silence :
Ici contre le ciel mauve
Cachant l'ardoise
Des toits
La liberté de Nature
A dit son nom
De patience
Dans l'acacia !
Elle s'est déclarée paix
Jusque dans la
Vitesse de
Nos songes comme rivés
A la terre qui a fait
Son tour sur
Elle-même
Demeure ! Arbre
inquiet
De notre savoir !
Tu sais !... :
Il ne peut tout
domestiquer
Et même pas ces
Étrangers
Et tous ces miséreux
Venus avec leurs
Ailes : glaner
Ici – sous les acacias :
Leurs
nourritures « Doner »
samedi 25 avril 2015
VARIATIONS D'INTENSITE
VARIATIONS D’INTENSITÉ
Vague-à-l'âme...
Écriture bridée par
L'ombre qui broie
La lumière …
Des ratures dans le ciel
Se rassemblent –
assombrissant
Les tilleuls qui
teignaient
D'émeraude :
l'horizon
De l'avenue
Replié hors des bris
De cette distance grise
On attrape la durée
Et invente
Un nouveau lointain
Que l'on tient dans
Ses mains
Trêve des passages
Sur les lèvres de
l'avenue -
On avale le silence
A grands chuchotis
Or le soleil insiste
Il se grise encore
En venant se
Poser sur
Les cheminées des toits …
Quel feu invente-t-il
Là – tout à coup ?
Mais ce n'étaient que
clins d’œil
Successifs et appuyés
Pour nous qui
Stationnons
Au bas des remparts...
L 'âme corsète le
corps
Elle nous fait franchir
Par sauts : la
barrière opposée
Aux désirs de hauteur
Tous nos membres – nos
doigts
S'imprègnent de la douce
fraîcheur du soir
Et l'immobile grâce de
l'instant
Passe dans les
fluctuations
Des paroles voisines
Comme elle traverse
Celles de la lumière
Hésitante
Une musique bat dans leur
sang
Elle rythme les pulsations
De nos cœurs à l'unisson
O L'intense brouhahas de
nos mots
Quand...Commence à se
briser le jour
Ils outrepassent les
retours vifs
De la circulation
Ils se partagent avec
Les hautes voix et rires
De convives étrangers
essayer
Une veille ; Ici
Alors un obscur menaçant
rentre dans la ville...
La parole poétique
devient pour tous
Le chaînon manquant à
L'ordre des choses
Elle envahit le monde sous
la nuit précoce
Qui comble les distances
Resserrée sous les lampes
Elle attend l'orage
Rendu propice par
L'heure tardive
Et le voilà : ce
grain qui
Fait tempête sur Paris...
Toutes rumeurs
s'abolissent
Court-circuitées par
Le tonnerre et
Le fracas de la pluie
comme
En colère avec ses
éclairs
Après tant de jours
Comblés d'azur
Mais vite revenu : le
silence du ciel
Laisse place aux éclats
rouges
Des enseignes sur le
macadam
Comme brûlant où
Semblent glisser
Les ombres des
Passants
Les lampadaires restent
cois
Comme ferrés dans le
sombre aligné
Des acacias encore
squelettes
Comme s'ils avaient
compris
La fraternité de
l'instant -
Les convives étrangers ne
font
Plus tonner leurs voix
Et ce n'est pas pesanteur
…
La Nature pique à vif...
Elle trouve le sérieux
Philosophique
De l'humain rendu
A l'intime mais
conséquente
Conversation
vendredi 24 avril 2015
DES TROPISMES A LA CIRCULATION VORACE
DES TROPISMES A LA
CIRCULATION VORACE
Les tropismes de la ville
en éveil
Macèrent dans la montée
du soleil
La fraîcheur fait peau
neuve dans le ciel
Qui prend d'abord la
couleur du miel...
Premiers éclats d'or sur
un coin de place :
Moment de la furie
automobile
Qui – là – imprime
d'un seul coup sa trace
Nous faisant sortir en un
train habile
De toutes nos rêveries de
Nature
Pour nous forcer au
présent sans futur
Et la circulation vorace
et pleine
Nous brûle dans les
glaces de sa scène !
Oui ! Soleil !
Si nous ne te voyons pas
Nos cœurs se perdent dans
les pas
Des seules disciplines
chaotiques
Qui drainent le travail
hors des musiques
Du temps avec silences
impromptus
Où pourrait rêver
l'Homme mis à nu
Par cette lumière de
majesté
Qui harmonise cité et
bonté
jeudi 23 avril 2015
INTERIORISATION DE LA RENAISSANCE
INTÉRIORISER LA
RENAISSANCE
La puissance du souvenir
Pour les marelles de
l’enfance -
Ciel au paradis du sourire
-
Redit le beau temps de
présence...
Printemps où s'éveillent
les sens
Avec les fleurs qu'il fait
élire
Sur peau de femmes – en
essence
Comme de si tendres
élixirs
Que le poète en
transhumance
Puisse redonner tant à
lire
Dans nos pays en pleine
errance -
Qu'il nous émeuve avec sa
lyre
Jamais ! O Grand
jamais l'absence
A la misère et ses
soupirs
Ne lui tiendra lieu
d'apparence
Il en glacerait pour le
pire
Des uns les autres en
puissance
Il n'y a aucun point de
mire
Que la force de
renaissance
Par delà tout ce qui
s'admire
En nous-mêmes
l'indépendance
Ne viendra de tous ceux
qui tirent
Sur d'autres dans la
dépendance -
Mais de la paix qui les
attire
Pour qu'avril impose
l'aisance
De tous ceux qui tournent
et virent
Ne cherchons pas les
subsistances
Autour d'Hiver et ses
empires !
Peut-être qu'une vraie
distance
D'avec tous ceux qui
veulent nuire :
Princes-tyrans et leurs
beaux sires :
Leur prescrire notre
existence...
Pour le garder notre seul
sens
Au chemin de l'épanouir :
Cette si belle
fluorescence
De la justice en devenir
Quand la plus tendre des
enfances
Hors de l'exil – laisse
reluire
En nous suggérant
l'innocence
De l'éclat de paix sans
trahir !
Quand tant de mitraille
leur lance
La mort sans plus même
avertir
Sans leur laisser aucune
chance...
Il n'y a de frontières à
tenir …
Sauf celles de tous les
empires
Et des différentes
puissances
Qui s'entendent donc pour
le pire :
Les richesses et leurs
appétences
C'est avec ça que le
bon-sens
Pour un renouveau à venir
Doit rompre avec grande
insistance
O frères humains tenez
l'ire
Et abandonnez le silence
Qui ne vous permet de
choisir
Que des hommes de
providence
Fiers d'avoir tout à vous
saisir
Dans son rêve un poème
encense
Vos rêves qu'il cherche à
servir
Pour Printemps comme neuve
enfance
Sortie de qui peut
l'asservir
Demeure !
Désobéissance
A tous ceux qui veulent
haïr
Par la vile loi
d’obédience
Ceux qui résistent sans
faillir
Le chaos et son insistance
Cherche les mémoires à
salir
Et toutes bombes à
outrance
N'entretiennent que les
vampires
Les massacres sous
surveillance
De tous les esclaves
d'empires
Ne cachent la vraie
espérance
D'un printemps neuf pour
en finir
Avec ce qui barre toute
alliance
Entre tous êtres qui
aspirent
A partager leurs
subsistances
Malgré ceux qui les en
retirent
Avril ! Grandis la
résistance
En de mêmes cœurs qui
respirent
L'air de toutes les
différences
Sous un soleil qui en
transpire !
lundi 20 avril 2015
LES MORTS FONT GRAND BRUIT !
LES MORTS FONT GRAND
BRUIT !
Ce saut dans l'inconnu
Ce fut donc pour la mer
Qui les a enfouis
Personne sur la terre
Ne les a reconnus
Eux qui se sont enfuis
D'un véritable enfer
Où ils étaient à nu
Sans plus faire aucun
bruit
Cette Europe si chère -
La laide parvenue -
Pour la mort dans la nuit
Au vrai elle préfère
Que tous s'y soient rendus
…
Plus aucun ne lui nuit ?
« Pour tant
d'hommes aux fers
Pas de quoi être émue
Pour ces gens qui
m'ennuient »
« Mais...Non !
Aucune affaire
Avec « l'exil sans
but »
Seul le bel argent luit »
Si justice ne sert
Qu'à presser le bon jus
Du pauvre qui l'essuie
Si pays en misère
Peut contenter « l'élue »
« L'Europe »
donc détruit
Tout ce qui ne lui sert
Qu'à nier tout son dû …
Mais cela est recuit !
Et la paix c'est la guerre
Qui reste suspendue -
Propagande à l'appui -
Au vol de toute terre
Qui n'est pas dévolue
A sa manne et à ses
fruits
Cette Europe opère
Déjà dans ses purs crûs
Sa mort dans leur suie
Est-ce qu'elle indiffère
Les destins bien ardus
Qui cherchent source en
puits ?
Aux lieux qui les
enserrent
Richesse ! Tu pollues
Et ruines leurs pays !
Et vous tenants de l'enfer
Qui tuent tout et se ruent
Contre tout Homme haï
Parce qu'il ne vous sert
Lui qui aime Vertu
Et n'aime être trahi
Par de simples gangsters
Qui ont tout à fait tu
La « prophétie »
qui brille
Pour la paix entre frères
…
Confisquée – on l'a vu
Pour tuer ceux qui prient
Pour l'humaine misère !!!
Mais a-ton déjà vu
Que la vraie paix rallie
Crimes de va-t-en-guerre ?
Si ! Celle des
« élus »
Qui ont les mains salies
Par meurtres qui atterrent
Pour un « paradis »
dû
A ceux qui l'ont trahi !
Mais...L'Europe aime à
taire -
En sa « belle »
bévue
Ses anciennes saillies
Dans un monde si « fier »
De bien mettre au rebut
Puis à mort l'Homme haï
Pour ce qui en diffère
Son origine perçue
De l' empire qui luit
Recommencez l'enfer !
Les morts se sont tus …
Ils font un sale bruit !
Des États sont à terre
Des frères sont au rebut
La misère ne crie
Et là dessous la mer
On n'a rien entendu !
Les « fous de Dieu »
rallient !
Liberté pour l'enfer
Liberté pour « l'élue »
Et l'échange reluit !...
dimanche 19 avril 2015
samedi 18 avril 2015
DE LA NUIT A L'AURORE EN pARIS QU'UNE MUSE ACCOMPAGNE
Alain Nemo sur Soundcloud :
https://soundcloud.com/alain-nemo/de-la-nuit-a-laurore-en-paris-quune-muse-accompagne
https://soundcloud.com/alain-nemo/de-la-nuit-a-laurore-en-paris-quune-muse-accompagne
DE LA NUIT A L'AURORE EN PARIS QU'UNE MUSE ACCOMPAGNE
DE LA NUIT A L'AURORE EN
PARIS QU'UNE MUSE ACCOMPAGNE
Doucement la nuit court sa
parole
A l'intérieur d'un
promontoire urbain
Illuminé sous des globes
lunaires …
Des voix qui puisent en la
compagnie
De quoi attraper les
sources où
Se distillent les mots
Comme ébriété
De la veille
Comme
Une éternité chahutant
avec
Rires et sourires …
Il y eut auparavant :
Cette douceur dans les
filets
Couvrant l'azur :
Vous : Muse
Au creux de la solaire
épiphanie -
Penchée vers le futur
Avec la grâce de
L'instant hasardé
Au partage ..
Ici : il y a
maintenant
Tout l'accent des
Cités dont
Des êtres ont franchi
Les barrières jusqu'à
l'en commun
Qui me reconduit
A ma jeunesse
Que j'expose aujourd'hui
A votre propre mémoire
Encore si vivante
O Muse !
Tendresse de compagnie
A la tête et au cœur
En liberté !
Vous qui – du sentiment
-
Bâtissez et rebâtissez
Tant de sens
Qu'ici - :
Dans le brouhahas d'un
monde -
Je reprends au chaos
L'harmonie
Secrète
D'une errance soutenue
Par les feux de
La ville jusqu'à ceux qui
Filent vers le chez-soi :
Cet horizon
Imprenable
Mais ils brûlent :
les chemins
Sortis des antres
Des cités
Vous me le soufflez – O
Muse :
Ils vont et sont bientôt
En confidences
Partagées !
Ils chantent la distance
Qui saute et prennent
Le va-tout de
Chacun
Vers
L'entente sans rien
d'autre
Que l'attente des
Accords
Et c'est cette prise
calfeutrée
Au creux d'un monde
Qui les fait filer
Au plus loin de
La liberté où
La nuit
Se réinvente le long
Cours du désir !
Et vous ! O Muse !
Vous me l'avez déjà
soufflé
Sous le soleil jaloux :
Ce hasard vif
Des rencontres tentées
Met de la lumière
Au milieu des
Ombres et
Instruit d'un savoir
Indestructible de ce qui
passe
Dans nos différences-mêmes
Le vent se lève et fait
respirer
Les arbres comme
Nous respirons
Avec nos
Silences
La musique accorde
Dans nos veines
Les allées et
Venues de
L'instant
En cette nuit – les
amants ont attrapé
Les secrets où vibre la
chaîne
D'arpenteurs pour se
lancer
Vers la plus lointaine
Des ententes
Et la vitesse a cédé sur
les fils de sa toile …
Elle est risible sous les
pulsations
Des voix qui disent
L'ému des mots
Ainsi – ô Muse -
Le va et vient des rêves
Et des espoirs
Traverse
La nuit comme une
Seule lampe et …
J'ai entendu
L'inattendu …
J'ai vu l'invisible
Avec votre
Regard si clair
De vie simple et …
Avec votre voix
Demeurant
Attentive au poème
Ici : tous les
accents de la compagnie
Et toutes ces paroles qui
Semblaient étrangères
Me laissent à
La bouche
Un chant suave pour
Moduler sans entrave
Le cri d'une
Présence – celle qui
fait
Disparaître la distance
Et je butine –
bourdonnant -
Le cœur d'une
Humanité
Aventurée au creux
profond
De la nuit enlevée
A l'espace de
L'horloge …
Même la misère n'aura
pas
Sonné en vain sur
La fièvre de
Cette nuit !
Le poème ne tient ni pour
Déchéance – ni pour
Perdition :
l'émulsion des sens
Et des sentiments dans
La durée de l'instant :
L'ailleurs est ici
Avec la seule
Promesse de
L'espoir
Combattant
Passant la brise glacée
Je m'en vais tâter
Le pouls de
L'aube …
Vite les lueurs mauves du
ciel
Pâlissent …
Quelques miséreux mal
couverts
Gardent dehors la clef
Du jour qui vient
Ils rentreront
A l'heure
Dans ce que l'on prend
Pour « la forêt des
Humains »
A petits pas tranquilles
Quelques petits
travailleurs étrangers
« Infatigables »
en appellent
A l'aurore qui – déjà
– fait
Rougir cet horizon
Demeuré fauve avec sa
crinière
De brume urbaine
Et j'entends vos appels
aux rêves
O Muse qui semblez les
peindre
Du velours royal
Dans le ciel par-dessus
Les toits
Je m'en vais harponner
Le silence dans
La clairière
Des humains amoureux
De l'Humanité -
Là – terminant ma nuit
Au café-croissant
A deux pas
D'ouvriers qui me
souhaitent
La bienvenue alors que
Je plonge dans mes
derniers mots
jeudi 16 avril 2015
mercredi 15 avril 2015
mardi 14 avril 2015
ENCRE A LA TRAME DE MUSIQUE
ENCRE A LA TRAME DE
MUSIQUE
On préfère aux éclats
sordides du pouvoir
La lumière avide et
claquante du savoir
Qu'aucun miroir ne plaque
en livide vouloir
Pour un marais où craque
et se ride l’espoir
Ramer entre les blocs
arides de la renommée
Pour y croquer des mots
vides dans leurs ramées
Fabrique un chancre au
creux du chaos qui jamais
Ne s'échange en encre de
musique tramée …
Si n'y prie que l'écho
poétique plaqué
Sur tous ces nids
authentiques où crie traqué
Le coucou sur la rive de
la nuit : chassé
Par un ennui cassant le
qui-vive en pensée
Et si les sens ne creusent
plus que le silence
Place à Distance radieuse
qui crée la présence
Pour la « gueuse »
à renaître lumineuse
Si elle ose l'être en une
vie plus heureuse
La « camarde »
laissera ses vaines parades
Face aux blessures et
peines de tout camarade
Passant au plein azur tout
l'incertain futur
Que n'effacera plus aucun
« désastre obscur »
lundi 13 avril 2015
L'ERRANCE ET LE JOUR QUI VIENT
L'ERRANCE ET LE JOUR QUI
VIENT
Il y a l'errance en moi
Qui frissonne le jour
Et distance en émoi
Qui raisonne toujours
Quand la lune se baisse
Quand s'allume le stress
J'habite le poème
M'habillant de bohème
Et le matin tout pâle
Je suis mutin qui cale
Au bord du sombre azur
Pour border mon futur
J'essuie toute la fièvre
Ruisselant de mes lèvres
Et embrasse bel or
Sur les traces d'aurore
Chevillant tous mes maux
A la vrille des mots
Je valse en la chanson
Dans un vaste unisson
Et opère mon voyage
Où je perds mes bagages
Et le « devil »
me prie
De mettre ville à prix
Misère s'abandonne
Se serre à ce qui sonne …
Je m'envoie en exil
Je revois ma grande île
C'est encore Paris
Qui au corps me
recrie... :
Cette chère allumeuse
O Sa chair vénéneuse !...
Qui peut prendre
l'ailleurs
Se rendre en beau tailleur
Dans le nid d'un lointain
Si ce n'est quand s'éteint
Le phare aux yeux d'Houri
Pour fier dieu-jour qui
rie
Grande Dame embrassée
Dans l'âme repassée
Dans l'âme repassée
En toute compagnie
Dans les routes d'amis
Pour la trêve des nuits
Au doux rêve qui luit
Et l'errance rappelle
Révérence qui hèle
En vitesse sauvage
Pour tendresse volage
En ce matin hâtif :
Les mutins furtifs
dimanche 12 avril 2015
samedi 11 avril 2015
vendredi 10 avril 2015
mercredi 8 avril 2015
TERRE A TERRE FENDU
https://soundcloud.com/alain-nemo/terre-a-terre-fendu
Sur "L'impromptu" No 3 de Schubert
Sur "L'impromptu" No 3 de Schubert
lundi 6 avril 2015
TERRE A TERRE FENDU
TERRE A TERRE FENDU
Terre à terre fendu par
des yeux de velours
Auxquels je me suis
suspendu comme à la lune
Avec tous ses vœux lourds
ardents elle était une
Si légère ! Oui
j'en ai tremblé à être sourd
Et j'étais dans la brèche
jusqu'aux profondeurs -
Traçant la ligne d'exil
et de belle écume
Sous des vagues dont je ne
sentais l'amertume
Alors tout mon chemin prit
une grande ardeur
Pour elle j'ai attrapé
des grains de tempête
Sur la surface ailée des
ondes de la mer
Elle était grâce en fête
– elle était la marée
Et longtemps comme en
songe – j'ai trempé ma tête
Au creux de son corps
d'ange où je trouvais sa terre
Elle aurait bien voulu –
dans son port – m'amarrer
Or je prends l'océan de
la ville à témoin
Il m'est asile fébrile en
ses embouchures
Sur lèvres des fleuves –
en aurais-tu d'l'allure !
Si bruyants leurs fauves !
Je t'en prendrais la main
Oui ! Mais toi !
Tu les chevaucherais ces abîmes
Où se calfeutre l'horizon
de tous les êtres
Et il ne te serait point
question d'y paraître
Sans scier les barreaux de
nos cœurs qui y triment
Ici la nuit s'auréole de
feux follets
Qui dansent dans les
arbres jusqu'aux croisillons
Des fenêtres où des
lutins nous lancent baillons
Contre nos regards curieux
qu'ils veulent haler
Pour que l'amour lentement
nous déshabillons
Pour retenir nos corps
sous nos yeux en passion
Là j'imagine la forêt de
Brocéliande
Où tu serais la fée de
tous les chevaliers -
Rendant compte de tous les
bonheurs à lier
Mais serais-je ton Merlin
O Si tendre amante ?
De loin gravant le futur
sur tous les murs proches
Tu dessinerais les figures
des amis
Avec tous les traits de la
belle compagnie
Alors j'aurais un nouveau
destin dans ma poche
Maintenant je la brandis
l'épée de la paix
Pour faire bouger le monde
de ses oracles
Où cette furie de tous
les rapports de forces
Empêche notre petit
bonheur de happer
Ce qui – toujours amour
– s'apparente au miracle
De tenir en nos propres
mains notre vraie force
Pour qu'à jamais ne
puisse vraiment s'oublier
Ce qui là - dans tous
tes écrits – nous fait lever
Nos grands cris que nous
essayons de moduler
Pour nos respirations que
nous voulons lier
A nos rages - notre
courage relevés
Contre un triste monde
injuste faux et si laid
Inscription à :
Articles (Atom)