SURPRISES DANS LES ACACIAS
L'espace d'un jour et demi
et... Surprise :
Les acacias ont pris leurs
feuilles
A la pluie
Ce soir : les pigeons
ont fini
De sillonner l'air
par-dessous
Les toits quand
Les régiments lunaires
Ont assis leurs
Lumières dans
Les acacias
Et le merle s'est alors
essayé
A quelques modulations
Dans un acacia
Entre les murs
Délavés par
Le suif du
Ciel
Presque tous les volets
Ont cloué la lumière
En ne lui laissant
Tracer son
Brillant
Que dans la fraîche
émeraude
Des acacias
Et le temps a fait glisser
La nuit à côté des
Acacias
Un homme debout- une ombre
Le regarde passer de
Sa porte-fenêtre
Blottie derrière
Un acacia
Et moi je suis dessous
Assis – tentant
De fixer l'axe
Des phares
Qui empoussièrent
L'ombre des
Acacias
Sur le fleuve étincelant
De l'avenue qui
Se prolonge vers
Le silence étoilé de
l'horizon
Et ce qui se fixe c'est ce
silence :
Ici contre le ciel mauve
Cachant l'ardoise
Des toits
La liberté de Nature
A dit son nom
De patience
Dans l'acacia !
Elle s'est déclarée paix
Jusque dans la
Vitesse de
Nos songes comme rivés
A la terre qui a fait
Son tour sur
Elle-même
Demeure ! Arbre
inquiet
De notre savoir !
Tu sais !... :
Il ne peut tout
domestiquer
Et même pas ces
Étrangers
Et tous ces miséreux
Venus avec leurs
Ailes : glaner
Ici – sous les acacias :
Leurs
nourritures « Doner »
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