DU SILENCE DES HAUTEURS
AUX CHANTS DES MUTINS
J'accroche les voix au
silence des hauteurs
Elles s' rassemblent sans
un atome de violence
L'électron libre – le
poème – entre en leurs cœurs
Et fabrique un vertige où
roule la patience
Une musique magnétique
nous y tient
Toute la maisonnée en
remue et résonne
De tous ce bien secret
s'arraisonne en un lien
Qui comme une mue encore
là nous façonne
Voix ! Vous aimez
pavoiser avec les lutins
Sortant des forêts pour
aller toucher les cimes
Vous les rencontrez ici
leurs chants de mutins
Sauf à vous emprisonner
dans des murs intimes
Dans toutes les trames où
traînent les nuées
S'aventure sur rocs et
neiges la lumière
Qui trace des futurs au
sein des trouées
Où chaque accent de nos
voix au monde s'éclaire
Qu'importe vitesse !
Qu'importent les courants !
Qu'importe
l'évanouissement des blancs marbres !
L'air se piquera encore au
chant des errants
Pour – du savoir –
alimenter nos moindres arbres
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