LA TÊTE A BURIN DE
L'INSTANT
La tête à burin de
l'instant
Creuse l'Ici à partir
Des hauteurs...
Elle soulève le vertige
Et fait naître l'avenir
Dans les têtes
Sans la peur de
L'aujourd'hui
Gravir les pentes abruptes
D'un temps monolithe
Où dans ses
Précipices
Se perd
L'encore insolite distance
D'avec la vitesse
Du monde
Gravir en partage de
chemin
Ce qui se noue
Au présent :
Pas à pas mesurés :
Distance donc
Toujours à
Maintenir
Pour quérir dans la durée
Ce qui échappe à
La conquête
Définitive
Plus loin – plus loin
Dans la pierre à
Bâtir
Et laisser cascader au
creux
D'un brouhahas intense
La ( comme éternelle)
nouveauté
Qui survient sans attente
Ni promesse :
Un temps de libre
circulation
Où – à la seconde -
Crie – en se
Modulant -
L'envol des pensées...
Là – jusqu'au chair à
chair -
Jusqu'à leur tutoiement
Dans lequel s'égaient les
guetteurs d'amour
Avec cette trace au corps
Pour toucher
Le réel
Comme avenir où ils
tentent
De circonvenir à tout
« Désastre obscur »
Non ! Nos mains ne
peuvent porter
Le fardeau du monde
Qui se défait...
Juste la pierre à
bâtir...
Successivement : de
marche en marche
En passeurs de chemin
Au travers duquel
La tête à burin
De l'instant
A creusé
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