VOIR LA-HAUT SOUS UN
CHARME
D'abord une barre de
cotons
Contre les grands corps
des montagnes
Où se glisse un quart de
lune
Tout pâle...
Le coton se troue-t-il ?
Se disperse-t-il
En descendant épouser
Le blanc et
Le noir :
Masques de roc et de
neige...
Fauves tachetés de roux
et de blanc
Avec leurs dents cassées
Au travers du soleil
Qui a tout gagné
La barre un peu effilochée
Coule lentement
Vers les grands
Serpents de
Cristal...
Sans elle – tout en haut
-
Les obliques marbrées de
blanc
Ne se divisent plus
Que dans les arêtes
aiguës
Que l'on connaît
Penchée – une aiguille
en crochet
Tire sa révérence à la
demeure
Tombale de Pharaon
Qui – tirant
Sur ses bandelettes
Découvre sa coiffe et
appelle
Les nuées à se
Reposer :
Là – faisant fumer les
têtes
Des serpents cristallins -
Elles s'y étalent
En un long rideau long et
plat
Quelques petits coups de
vent
Sont venus ici agiter
l'air
Et maintenant
La lumière
Orange
Se lance dans des
« disputatio » ouvertes
Sur la fin du jour
Tandis que
Les dos de bêtes velues
Tombent dans
L'ombre
Opaque
Ici une musique « gingle »
Fait tourner des êtres
En euphorie
A laquelle
Répondent de petits cris
d'oiseaux
A peine perceptibles
Et nos voix fraîches avec
la fraîcheur
Lentement excèdent
l'ombre
Qui tombe
Alors que tout le massif
Attire l'or du
Silence
En chahutant les abîmes
d'obscur
Qui cognent sur le toit
D'Europe
Recouvert de sang
solaire...
Jusqu'à l'ultime éclat
de la coiffe
Semblant dire :
« A demain !
Venez donc !
Premières lueurs
De rêves empêcher
Que blêmissent
Trop longtemps nos
compagnes souveraines »
Seul – brillant
maintenant : le quart de lune
Au milieu du ciel –
retarde en
La voilant
La nuit impératrice
Qui attend – attend
De parader avec
Ses étoiles comme
Parure
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