Paris Le 26-11-2021
ALLÉGORIE D'UNE FEMME ET D'UN PRINCE
Ensorcelée d'amour tu oublies l'infini
Qui couve tous tes jours de liberté qui chante
Tu batifoles en cage où tes désirs te mentent
Un juste partage s'interdit bien ton nid
Tu aimes protection d'un mâle père sec
Qui te prête attention en sa cour – comme un luxe
Ton corps : il maltraite – ta beauté il débusque
Comme décor qu'il traite en objet de high-tec
Des cadeaux il t'offre pour te faire briller
Il les met en coffre dès qu'on t'a vu au monde
Tu es alors jalouse il t'amène à plier
Quand tu es son épouse – à ses femmes qui sondent
Femme en monde fini : identité d'éclats
Tu demeures au nid où ta beauté est plat
Mangeable en chair et os par le si charmant prince
Qui te tient dans sa fosse et te garde en ses pinces
Maintenant en souveraine émancipe ton corps
De qui dans l'arène ta pensée colonise
Et ne joue la Carmen du grand amour déprise
Source-toi à fontaine en ouvrant ton décor
Et que coule jouvence en ton libre désir
Pour belle eau qui se lance en ta vie reconquise
Tu boiras à l'égale où se rend un empire
Où tout père féal abandonne sa prise
Tu toucheras l'infini d'où souffle vrai amour
Et le prince – fini – ne te jouera en cour
Pour un baiser fleuri tant et tant d'hommes pleurent
Tu les auras guéris – sonnant prince à ton heure
Or quand dans sa violence il nie toute oppression
Que consentement encense et te tient au silence
De toi dépend l'égal quand en vive passion
Tu montres qu'en banal il oublie que tu penses
Lève bien le drapeau de tempête en le vent
Et que – sans le repos – le prince bien savant
Perde toute pensée si – en guerre – il domine
C'est que tout s'est passé pour qu'il perde sa mine
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