dimanche 19 février 2012

TREVE DE VILLE

TREVE DE VILLE

Des toits les indécidables paupières

Dessinent des centaures blessés

Par la nuit


Mais – bien vite –

L’aube magicienne

Laisse suer

Entre leurs ventres mystérieux

Une lueur myosotis

Que vient bientôt recouvrir

Le lys profond du ciel


Grâce silencieuse

Rugosité pâle des murs

Fauves en désertion

Un charme … Le silence

D’où se dresse une Marianne

Jamais étourdie

De ne pas sortir de son ombre


Y a-t-il un ange

Qui appelle des oiseaux

Pour augurer l’azur

Dans leurs sillages

Où mouchète un avion


Ils ouvrent les digues

Du mystère platiné

Dans la pierre


Les lèvres des rues

Chuchotent une langue cosmopolite

Dans la rouille montée

De l’horizon

Emplissant peu à peu

La laine vierge et glacée


Azur et rubans de lumière

Descendus des toits

Lèchent de crème

Les calmes remparts de la place


Mais … Fin d’un charme ?...

La fenêtre des songes

Semble brûler …

Restent les regards profonds

Entre amants attardés

Où palpite le silence

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