TERRE OUBLIEE
Ta terre au verbe qui se fait ombre
Avance dans la docilité
Du soleil rouge
Et glisse
Dans l’orbe du silence
Elle brave – solitaire –
Le sang gravé des crécelles
Sur la tourbe urbaine sommeillante
Gris tambours de la nuit
Vite précipités dans l’abîme
Quand crisse le jour
Au carrefour débordé
Fleuves vaporeux
Au gel transi …
Face aux seuils
Où croupit l’exil
Dans ses marques de sel
Chiffonniers de la présence
Quelques mots hypnotiques
Au hasard … Glacé
Tamponnent les cristaux lumineux
Qui - aux fenêtres où
Bouillonne le sens –
Exhalent leurs formes
En brouillard étoilé
Avec son crin sauvage –
Toute terre oubliée
Comme en un océan livide –
La passion emporte quand-même
Les rues – les avenues – les boulevards
On est nu – si – solitaire –
On ne sort pas dans la ville en rut
On est anonyme qui s’oublie
Dans l’art de rentrer
Dans les antres
Du monstre
Ami – tu tricotes tes mots en vitesse –
Pour t’échauder à elle
Qui essaime son sel
De terre oubliée
Mais c’est ainsi que
Se franchit l’abîme …
Ainsi que pavoise un poème …
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