TREVE DE VILLE
Des toits les indécidables paupières
Dessinent des centaures blessés
Par la nuit
Mais – bien vite –
L’aube magicienne
Laisse suer
Entre leurs ventres mystérieux
Une lueur myosotis
Que vient bientôt recouvrir
Le lys profond du ciel
Grâce silencieuse
Rugosité pâle des murs
Fauves en désertion
Un charme … Le silence
D’où se dresse une Marianne
Jamais étourdie
De ne pas sortir de son ombre
Y a-t-il un ange
Qui appelle des oiseaux
Pour augurer l’azur
Dans leurs sillages
Où mouchète un avion
Ils ouvrent les digues
Du mystère platiné
Dans la pierre
Les lèvres des rues
Chuchotent une langue cosmopolite
Dans la rouille montée
De l’horizon
Emplissant peu à peu
La laine vierge et glacée
Azur et rubans de lumière
Descendus des toits
Lèchent de crème
Les calmes remparts de la place
Mais … Fin d’un charme ?...
La fenêtre des songes
Semble brûler …
Restent les regards profonds
Entre amants attardés
Où palpite le silence
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