LA NUIT ET PROMETHEE
O la nuit ! La nuit !
Qui s’en sauve
Grâce aux autres – Contre eux
Tombera dans le plus obscur
Des chemins !
Et encore … Est-ce un chemin ?
Il veut le festin du bond :
Viande n’étant que d’os et de nerfs
Il en réclame – réclame …
Se lamente de l’accueil
Fait à l’ « étranger » pauvre
Le feu couve sous la marmite …
D’aucuns veulent l’étouffer
Avec quelques paillettes de renommée
Devenue poussière
Avec des boucs-émissaires
Comme pare-feu
Parmi nous – les étiquettes pour
Ce qui nous vendra –
Valsent et organisent leur jungle
Plus sombre – plus épaisse
Que la nuit
Mais nous entendons de nouveau Prométhée
Sera-t-il la proie attachée
Des aigles-vampires ?
Et ce flot qui rayonne dans la nuit …
Est-il inépuisable ?
Prométhée ! Ton œil est-il assez vigilant ?
Ah ! Que les titans gardent
Le trident que portent
Les constellations d’Humanité !
Que les hardes d’innocents
Puissent s’étoffer
Dans les laves du monde
Où brûle l’aujourd’hui
Jusqu’à une nouvelle aurore
Des corps et des pensées burinés par le temps
Peuvent renaître
O cette Humanité qui sait le souvenir
Verras-tu sourdre
Hors des ombres de la nuit
Ta patience solaire
Vers des acropoles fières
Et accueillantes pour la misère du monde ?
Aujourd’hui – qui compte
Et avale les milliards
Sur ton dos ?
O misère ! O peuple souverain !
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