mardi 10 février 2015

LA VILLE APPELLE HORS DE L'HABITUDE




LA VILLE APPELLE HORS DE L'HABITUDE



Archipel ensanglanté des exils :
La ville appelle – appelle !
Pour ces étrangers :
Pas une île – Pas une aile
Glanant librement !

La nuit siffle ses phares …
Ils affichent leurs faisceaux chronophages
Pour un accueil mort
Quoi ? La ville -
Au seuil
De son océan -
Ne prendrait plus à son compte
La distance que dans
La vitesse
Qui la comble
Mécaniquement

Il faudrait mettre en cage
Le céans de l'éponte
Pour cacher
Accents et
Couleurs
Sous le filon indécent
De l'accumulation-miracle
Où sévit le cénacle
Des usuriers de
La finance !
Plus de futur pour les exilés ?
Plus de futur pour le Nous ?

Les canards à la pensée abjurée
Dodelineraient avec
Les bravos d'une
Claque -
Et banaliseraient
L'injure faite
A l'étranger qui peuple
Le ventre de Paris
Et le fait vivre -
En l'en chassant sans scrupule !

Et nous écouterions la musique
De ces « héros » de
La Nation
Alors qu'ils organisent le chaos
Depuis leur anti-chambre
Où s'enregistre le
Déni des
Simples gens
Avec un tintamarre
Sur la « libre circulation »
Qui brûle et calcine
L'espoir de tout
Exilé et enferme
Notre souveraineté
Et notre quête d'indépendance
Et de liberté
Dans un cloaque de
Corruption par
Et pour les
Puissants de ce monde …

Bouches fermées -
Les cités rongent
Leur frein en
Étouffant
Dans leurs apnées nocturnes
Même la lune louche
Sur ce « Désastre Obscur « 

Mais nous entrons dans l'imprévu
Qui arrache au hasard
La conjonction de
La révolte et
De l'amour !
Volte-face contre
Les baisers de l'infâme !
Il reste sur nos lèvres
Une âme
Non-subordonnée
Aux ressentiments du pouvoir

O Toi qui l'entends :
Demeure dans l'alphabet
Des résurrections
Lorsqu'elles
T'octroient jusque dans le murmure
Le chant le plus éloigné
De l'hébétude et …
Accordé à l'orchestre des
Droits restés souverains
Dans les têtes des
Moins que rien

Ce qui dresse la lettre
Hors de l'habitude
C'est ce que l'on peut déceler
Dans le grand livre
Ouvert sur
Les bouches de l'inconnu …
Et bientôt on traduira
Tout ce qui a été bu
Par le paria
Comme ce qui l'a pénétré
En fleuron de
La pensée

On épellera dans toutes les langues
Les doux noms de
La résistance :
Ceux des anonymes
Qui ne haranguent
Que pour l'insistance amicale
A l'originale justice
Celle qui -– comme l'amour -
Allume et attise
Le grand foyer des merveilles
A lier sur cette terre et
Dans ce pays malgré
La bise glaciale
Des puissants
Qui les met sur la paille
Pour les avoir tant
Haïs

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