TÊTE ET CORPS DANS UNE
VILLE POUR L'ART QUI RELIE
Que ce soit la fête -
encore - dans ton regard
Oui si tu gardes tête au
corps - dans l'art …
Bien que ton écoute soit
au fanal du jour …
Installe tes parcours sur
le front lumineux de l'amour !
Tu le sais instruit par
les plis des vagues
De pluie et de soleil
quand tu divagues
En les embrayant sur
celles sonores
De la circulation .. Qui
te dévore
Tu les mêles à ta vive
passion
Mais elles te chahutent
pour l'action
Te percutent à travers
mille appels
Tohu-bohu triomphant de
toute aile
De la nuit tricotée avec
les nuées ...
Tes rêves étrillés par
la ruée
Vertige qui te tire à la
vitesse -
Ton vague à l'âme s'en
va sans tristesse
Visiter le vide et …
Embrigadé
Par Ville en mille drames
en bordée -
Te voilà pris par le
ravivement
Au plein sens en éveil de
moult amants -
C'est leur signature pour
toutes paroles -
Elle assure le multiple
sur ton sol
Contre un repli sans chair
dans le chaos
Pour qu'à son vide se
substitue l'écho
D'arts qui ne s'achètent
que pour nourrir
Tête et corps de vertu et
de désirs
Se remontera en toi
l'accord-fête
Du hasard sorti de pensées
défaites …
Tendre danse sur traverses
nouvelles
Où l'intense reversé aux
appels
Couronne de notes et de
poèmes
Paris qui saute -
détonne - s'essaime
Jusqu'à la misère
qu'elle semble oublier -
Tremble en tes bras serrés
pour relier
O Notre ville ! Tu
souffles - transpires
Tes nuits sous tes yeux
brillants qui attirent -
Prends au sérieux ceux
qui - au prix d'un chant -
N'ont souffert que de te
savoir séchant
Tes larmes contre toute ta
mémoire
En ton âme perdue dans
les déboires
De tant de tes frères qui
t'ont quitté
Pour moins de misère -–
moins de beauté -
Toi donc - O Ville aux
accents défunts
Demeure bien ouverte à
tous parfums
De tous cœurs et de
toutes origines
Afin de sentir le neuf qui
t'affine
Au grand art et à toute
poésie !
Alors si la ville-vigie
qui joue à la muse
Te parle! O Humain qui
t'uses
A courber le dos contre
tout oubli
Ainsi ! Ville !
Tu rentres dans les plis
De la beauté qui revient
se déploie
Avec ta voix - O Humain
qui ne ploie
Ton corps sous l'ombre
tracée de Misère
Mais les relève ensemble
à la lumière
C'est ta chair - c'est
ta sève dans le partage
O Ville ! Le slameur
de tous les âges
Claque les portes partout
où il passe
Avec sa voix qui s'emporte
et repasse
Son art pour tous les arts
de la parole
Et peu importe qu'aboient
les puissants
Si toi – l'anonyme tu
viens puiser
Contre la trime des rimes
osées
Pour que tête et corps
entrent en accord
Pour une âme libre dans
le décor
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