SUR TES LÈVRES ! O LA
NUIT !
O Glisse donc !
Liberté !
Au fin noyau de l'éclipse
Tu la noies l'apocalypse !
Danse dans ton aparté
Sur ce cher chemin nu :
Dense chair de l'inconnu
…
Et toi ! Nuit prise
en Paris
Tu ne luis et ne varies
Qu'en la chaleureuse trame
D'une compagnie - sans
drame -
Qui se dégrise à l'oubli
En d'heureux spasmes qui
lient
La lumière sans étoiles
Aux chemins d'hier sans
voile
Sur tes lèvres - O La
nuit -
N'est mièvre - ni dur :
le bruit
Où s'entonnent de pieux
airs
Qui savonnent la
poussière
Quand hurle le sans-futur
C'est qu'il brûle à
toute allure
Des traces et les efface :
Celles du travail sans
place
Mais si chuchoter des vers
Ce n'était que prendre
l'air
De capter l'intime vie
Avec rime qui sévit ?
Et l'on balbutie
sans-cesse
Devant le bal des
promesses
Lançant bien sous le
auvent
D'intenses liens si
savants !
Ici plonge l'innocence …
Qui - ainsi - songe à
sa science ?
Et quand commence
l'éclipse
On ne peut en faire
ellipse
Car - bravant les
infortunes -
Qui - au vrai -
conquiert la lune ?
On n'a jamais déchanté
Sur l'amour tout enchanté
Aux prémisses de demain
Peuvent s'accorder les
mains
Qui détissent souvenir
Sur les cordes du désir
Hésite ! O Heure
véloce -
A attraper ces sourires
Où méditent cœurs
précoces
A le happer :
l'avenir
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire