jeudi 12 février 2015

LE SORTILEGE DE TES REGARDS




LE SORTILÈGE DE TES REGARDS



Où passer le sortilège de tes regards
Si ne s'allège la nostalgie qui frissonne
Dans le frimas d'ombres qui cachent le hasard
Au milieu des feux de circulation qui sonnent

Tête prise par la logomachie des mots
Tu déplies toujours ce qui sort de la machine
Mais l'instant frise sans-cesse l'oubli des maux
Pourvu qu'intacte ne ploie pas ta pauvre échine

Ta pensée ne peut trouver le bel habit neuf
Que dans ton regard allégé par les sourires
Ne joue donc ni à l'inconsolé ni au veuf
Vois ! C'est l'amour qui fertilise le désir

Et même si le temps semble immobilisé
C'est hors de son compte que tout semble en avance
Pour faire franchir les distances aux baisers …
Comme l'amour le poème prend la présence …

Sinon le cœur calciné par ce qui s'en va -
Plonge au travers des braises de la solitude -
Serait-ce alors pour rien qu'il se débat et bat
Comme au brûlant soleil de la désertitude ?

Mais nuit percée par une veille dans l'instant
Il ne saurait être bercé par chant de grâce
S'il ne s'essayait à remonter le vif temps
Pour pousser les rêves à tenir dans la place

N'est-ce pas là que se dessine l'horizon
Exténuant la nuit aux portes opalines
Là où grise la lumière d'une raison
Pour dessiner de l'intérieur toutes les lignes …

Ainsi doucement la liberté monte au quart
Mais le vent des oracles souffle le silence ...
Au temps de faire claquer le drapeau de l'art
Vient se mêler la vague d'or de son essence

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