LE SORTILÈGE DE TES
REGARDS
Où passer le sortilège
de tes regards
Si ne s'allège la
nostalgie qui frissonne
Dans le frimas d'ombres
qui cachent le hasard
Au milieu des feux de
circulation qui sonnent
Tête prise par la
logomachie des mots
Tu déplies toujours ce
qui sort de la machine
Mais l'instant frise
sans-cesse l'oubli des maux
Pourvu qu'intacte ne ploie
pas ta pauvre échine
Ta pensée ne peut trouver
le bel habit neuf
Que dans ton regard allégé
par les sourires
Ne joue donc ni à
l'inconsolé ni au veuf
Vois ! C'est l'amour
qui fertilise le désir
Et même si le temps
semble immobilisé
C'est hors de son compte
que tout semble en avance
Pour faire franchir les
distances aux baisers …
Comme l'amour le poème
prend la présence …
Sinon le cœur calciné
par ce qui s'en va -
Plonge au travers des
braises de la solitude -
Serait-ce alors pour rien
qu'il se débat et bat
Comme au brûlant soleil
de la désertitude ?
Mais nuit percée par une
veille dans l'instant
Il ne saurait être bercé
par chant de grâce
S'il ne s'essayait à
remonter le vif temps
Pour pousser les rêves à
tenir dans la place
N'est-ce pas là que se
dessine l'horizon
Exténuant la nuit aux
portes opalines
Là où grise la lumière
d'une raison
Pour dessiner de
l'intérieur toutes les lignes …
Ainsi doucement la liberté
monte au quart
Mais le vent des oracles
souffle le silence ...
Au temps de faire claquer
le drapeau de l'art
Vient se mêler la vague
d'or de son essence
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