vendredi 30 septembre 2011
FIN DES CHORYPHEES
lundi 26 septembre 2011
LA CHAIR DE NOS NERFS
jeudi 22 septembre 2011
JEU HORS-JEU
mercredi 21 septembre 2011
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dimanche 11 septembre 2011
SEPARATION-PETRIFICATION
SEPARATION-PETRIFICATION
Rigide est cette mort
Asséchant tous les lits
Défaisant du plus fort
Jusqu’au moindre courant
Eteignant les brûlis
Jusqu’au moindre sarment
Faisant poudre-fantôme
Et – destruction de l’Homme –
Cette mort est vitesse
Plus précipitation
Tourne en rond dans l’action
Elle avale forêts
Et vies sans intérêt
Aime jouer la jeunesse
Qui l’attire et l’obsède
Des parvenus beaux sires
A tous leurs désirs cède
Pour faire loi d’aînesse
Contre ce qui fleurit
Mais de cette perverse
Tu te sépares et ris
La passant toute au crible
La désignant pour cible
Ne plus s’y appuyer
A l’énergie se fier
Sans attente ni foi
Quand elles ruinent en soi
Le seul mystère de l’art :
Son faire âme au hasard
C’est la vie qui parie
En lui et dans Paris
Et même en sa lumière
Quand la pluie rentre en terre
Que limon et humus
Appellent au corps la muse
Que le verbe interpelle
En amour-étincelles
C’est là joyau de voix
Se pénétrant de joie
Ayant vaincu Gorgone
Avec tout ce qui sonne
Malgré – Pauvre Misère ! –
Ce qui lui fait la guerre
Puisque cette mort sépare
Nous n’y prendrons plus part …
jeudi 8 septembre 2011
JEUNESSES HORS LES MURS
JEUNESSE HORS LES MURS
Dans ce lieu affrété de rendez-vous :
Jeunesses qui roulent à chaque fois
Dans le partage
Lame de fond inconnue
Surmontée par le cœur à nu
Aréopage toujours sur le départ
A saisir sans esquive
Gifles pour l’avenir
Et tenderness – sweetness
For going up there
Inflorescences vivaces
A la mesure de leurs métamorphoses
Bouffant les certitudes
Ici – pendues au bout du jour
En cérémonie friable
Où jeunes – vous suspendez
Le désir à votre corde de feu
Avec cent et cent rires qui relient
O jeunesses ! Histoires qui vous sont enchevêtrées
Avec des baisers de bohème
Qui lancent des amours
Pour de – jamais lancinantes – promesses
Effleurant l’au revoir
Le soleil qui jette sa lumière
Et glisse sa chaleur
Contre le bord ombré
D’où on lance le temps
Vers le soir
Le soleil vous colle à la peau – jeunesses
Il trame vos couleurs
Jusqu’à votre vent de fantaisie
Il emporte les constructions creuses
De la vitesse
Jusqu’aux cavernes où le rien
S’en va en tout calculateur
Dans des transes obscures et barbares
Vous remontez de l’absence délébile
Et jetez l’ancre de vos espérances – ici
Tout près de vos écoles
Après avoir détransi les savoirs
En vérité de vos liens ainsi rafraîchis
Tant de sources coulent
Près du souffle de vos amours
Que le silence se lève
En grande relève poétique
Au moment où vous séparez
Au moment où vous disparaissez
Tout va vers l’automne
Votre temps est fébrile
Et rejoint les grandes cohortes
Où s’agitent les foules
Vous attrapez l’or et l’humus
Qui rentre dans l’arbre au savoir
Et démultipliez le temps
Toute la coupe de la réalité
Vous la buvez
Et vous ne refusez pas
D’embrasser le lointain
Même s’il semble rugir
A la pointe de votre monde
Il est aussi le nôtre
Et il ne peut siffler ses loups
Sans que les clairières
Où vous vous tenez
Ne le laisse entendre
O jeunesses de toutes les rencontres
Qui pourrait vous faire tenir
Le rôle de trublion
Au rendez-vous des hasards constructeurs –
Là où s’animent les voix
Des découvreurs et des artistes ?
Qui pourrait vous noyer
Dans les eaux sales des combinaisons
Sans avenir où se gavent
Les procurateurs du futur ?
Qui ignore vos écoles
Où vous tremblez de ne pas savoir ?
Et cependant elles sont stipendiées
Elles sont encavernées
Pour sentir le poids qui me tient
Je voudrais lever les semences
Des jours et des nuits
En un plein ciel
Là où dansent lentement
Où filent en un éclair
Toutes les étoiles
Sans craindre le commun
Qui y jette ses images de contentement borné
Sans oublier l’infini de vos conjugaisons – jeunesses !
O les poisseuses approches
Qui vous séparent de l’avenir
Où vous collent à la peau
Les modes consommatrices
Et les arrosoirs en mots infamants
Qui inondent vos figures
Ignorées par les magiciens charlatans
Qui brûlent vos visages et vos têtes
Avec les inquiétants feux
De l’ignorance et du pouvoir
Comme si la magie de vos voyages – de vos partages
Devait rester oubliée – inconnue
Comme s’il fallait vous conquérir ou vous chasser
Pour gagner toutes les richesses du monde
Simplement – on vous ignore
Et l’on se joue de vos rébellions
Pour mieux enkyster vos printemps
Dans une tourbe boueuse
Où – seul l’hiver métropolitain
Serait un royaume à la source claire
Où – sans âme et sans gloire -
L’on vous maintiendrait
Dans un rôle de pantins ou de marionnettes !
vendredi 2 septembre 2011
AMOUR REVERSE
AMOUR REVERSE
Si je savais la chaîne
Qui m’unit à ma jeunesse
Je dirais cette femme- ici-
S’y relie
Car je la revois
En elle ; je la vois :
Catherine – L’unique en son domaine –
Charme retrouvé
Grand visage au sourire de prophétie
Sur des lèvres de déclaration
Chuchotée en pulpe de grenade
Terre – pneuma – son ventre
Sur les ravins de ses hanches
D’où je me suis halé
Jusqu’au halo accueillant
Soyeux portant
Les longs fuseaux de ses jambes
Avec lesquelles j’ai communié
Dans de longues marches
Ordonnant un horizon
Que j’aurais poursuivi à l’infini
Sans cette rapide sommation
D’un contrat
Pour un âge qu’elle disait limite
25 Ans et la jeune femme
Qu’elle était aurait été condamnée
A être « vieille fille »
L’hymne-aventure au fracas des jours
Si longtemps tenus en rébellion
M’ a-t-il rivé à l’oubli ?
C’est que le temps de l’amour
Ne s’ordonne pas à la loi du désir
Mais que savais-je de la liberté des corps
Quand elle appelle le désir ?
L’étoffe du lointain sur cette liberté
Ne pouvait pas être recouverte
Par une loi de l’âge
J’en ai descendu des montagnes
Avec la tempête qui me poursuivait
Et il n’y eut plus rien
Sauf une patience harassée – exténuée
Nous avions 25 ans …
Depuis – le sang de mon corps
Ne se révulse plus
Même pour mille ans de solitude
J’entends le frimas des jours passés
Et je vois cette jeunesse
Cette femme qui ouvre le souvenir
Avec – comme elle –
De larges yeux ensoleillés
J’entends et je vois
L’arme des amours
Elle éclaire et pulse et bat …
O Alma fière
Sous la lisière de sa chevelure étoffée
Sous les deux bornes
Où se continue
La route tenant à ses seins
Et comme la neige-avalanche
Je suis la courbe de l’espace
Voilà que le souvenir remonte
Il étincelle …
L’été aura marqué un nouveau pas
Après l’avant-dernier printemps
Qui a vu mourir
Une dernière aimée
Dans la force de son âge …
Non ce pas ne sera jamais celui de l’oubli
Jamais !
Malgré les orages du monde
Malgré l’invisibilité
Où semble se perdre l’avenir
Dans un torrent destructeur
S’il n’y a pas l’éclair
Où vient tonner une jeunesse
L’espérance – arc-en-ciel
Attrapée dans l’amour
Ne pourrait être que dévorée
Par de monstres-crabes
Et la rose des vents pétrifiée
En rose des sables à jamais
Ensevelie dans un désert
Sans mirage ni même oasis
Femme de tous les avenirs
Tu es encore la caresse
D’un destin ouvert
Sur mille et mille couronnes de « forget-me-not »
Embrassant les têtes lourdes
D’une résistance donnée comme forclose
Mais si proches de se rafraîchir
Femme de toutes les jeunesses
Tu relèves et délies la chaîne des jours
En la ressortant
Du creux moussu
Où ruissellent toutes les eaux
D’Alma