FIN DES CHORYPHEES
Moi et mon vent de lune soupirant
Au cristal des sourires
Moi et mon araignée tissant
La toile des silences
Et les bruits banals
Exorbitant la parole jeune
Et les tricotages sinueux
Des mots balafrés
Par l’incandescent oubli …
Mais voilà ce qui pourrait éteindre le poème
En le cryptant :
Cette mise en force du rien
Par la terre-misère
Achevant le bal des errants
En larges tronçons de prophétie
Sur les autoroutes de la promesse
Fin nécessaire des choryphées
Stupéfaction dans le souffle
Comme si l’absence au proche
Etait intronisée
Par les liquidités creuses
Crachées par des bouches fantômes
Aussi – je m’offrirai
des saisons neuves
Avec la tendresse remuée
Sur le bord de mes lèvres
Pas un cri – pas une rumeur
Qui n’en soient délavées
Et – par les vagues vivifiantes
Et – par les courants solaires
Je noierai de fraîcheur – lumière
Le rien torpéen
Il viendra de ces jeunesses
Qui chanteront sur l’enclume
Où s’enferrent en brûlant
Les voix désespérées
Il viendra de ces jeunesses
Qui houspilleront de leur charme
Qui électriseront de leur énergie
La mémoire désespérée
Je tranche dans le vif du présent
Les lacunes où se perdent les audaces …
Un mot – un mot rêvé …
Et l’on pourra boucher l’abîme de l’absence
Traces désensablées – vivantes
Au cristal des sourires
Traces désenchaînées du proche
Dans le vent lunaire de l’exil
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