LA CHAIR DE NOS NERFS
A l’orée défaite des chants de lune
La chair de nos nerfs est stupéfaite
Cailloux – pierres – rochers
Sur le spasme de nos histoires …
On en tomberait sourd – agenouillé
Plombé par l’obscur
Choses en herse dressée
Dans le silence – obstacle
Aux mots d’amour ainsi endeuillés
Tournant en cornes de papillons
Griffant le sens –
Nos doigts endurcis s’appesantissent
Dans un désert assourdi
Et – là – on mord les lèvres
De la déesse Fortune
On la dévore
Maintenant – terre à terre
On ouvre la voie au limon
Pas à pas – comme arrimé
A un rock endiablé –
On danse et on creuse
On creuse jusqu’à la lumière
On en remeuble le ventre de Maïa
On le fertilise
L’exsurgence de nos sources
Aura aidé à cette reconquête
Rien n’ira s’y tarir
Pourvu que s’y arme la patience
Et le fanal de nos espoirs
Est au bout de chaque sillon
Il ne s’accorde à aucune prière
Il relance le chant dans les soirs d’infortune
En lui ouvrant les yeux
Et la nuit ouvre sur l’aube que nous conquérons
A l’insu des vrais vampires
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire