SEPARATION-PETRIFICATION
Rigide est cette mort
Asséchant tous les lits
Défaisant du plus fort
Jusqu’au moindre courant
Eteignant les brûlis
Jusqu’au moindre sarment
Faisant poudre-fantôme
Et – destruction de l’Homme –
Cette mort est vitesse
Plus précipitation
Tourne en rond dans l’action
Elle avale forêts
Et vies sans intérêt
Aime jouer la jeunesse
Qui l’attire et l’obsède
Des parvenus beaux sires
A tous leurs désirs cède
Pour faire loi d’aînesse
Contre ce qui fleurit
Mais de cette perverse
Tu te sépares et ris
La passant toute au crible
La désignant pour cible
Ne plus s’y appuyer
A l’énergie se fier
Sans attente ni foi
Quand elles ruinent en soi
Le seul mystère de l’art :
Son faire âme au hasard
C’est la vie qui parie
En lui et dans Paris
Et même en sa lumière
Quand la pluie rentre en terre
Que limon et humus
Appellent au corps la muse
Que le verbe interpelle
En amour-étincelles
C’est là joyau de voix
Se pénétrant de joie
Ayant vaincu Gorgone
Avec tout ce qui sonne
Malgré – Pauvre Misère ! –
Ce qui lui fait la guerre
Puisque cette mort sépare
Nous n’y prendrons plus part …
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