A ANGYE
Tu embrasses le lointain
Avec la fibre
Où s’enfile ta liberté
Tu limes mes chaînes
Où crissent
Des amours passionnés
Anneau après anneau
Tu tisses et lisses un chant
Sur un cristal andin
Tu soulèves la musique
En sortent des « forget-me-not »
Ils rappellent mémoire et hauteur
Et gardent l’or du soleil
Dans les montagnes inondées
D’aurore
Longtemps – longtemps –
Aux portes du jour
Vibre une voix
Toujours ouvrant des sentes
C’est la tienne
Armée de poèmes
Qui sourdent
Du bruit infernal
De la mitraille
Des fantômes éructent
Des vampires hurlent
Ils encensent la mort
Mais – toi – tu ne te tais pas
Source est ta vie
Et ta vérité
Le beau matin est proche
Qui libèrera
Les ombres de la nuit carcérale
Et le merle enchanteur
T’accompagnera
Qui défait la « lumière noire »
Se sépare du malheur
Et les « enfants nuageux »
Découvriront le beau fruit
Que tu leur tends
O Angye
« L’air est taillé comme un diamant »
Et la clef du soleil
Que tu tiens dans tes mains
Déjà illumine de ses éclats
Personne ne te la volera !