TRACES ET OUBLI DE L’OUBLI
Assagir l’oubli de l’oubli
Rentrer dans l’être – dans son pli
Qui tressaille dans le devenir
Pour se retourner en désir
Tenir ce point d’appui : l’espoir
Et quand toute la pluie du soir
Suinte sur toutes promesses
Essuie sa beauté sur son zeste
Si tu travailles à sa relève
Ne déchiquète ses morceaux
Et attrape toute sa sève
Sans le découper aux ciseaux
Rentre dans sa si belle chair
Que la veille ne soit morbide
A ce moment de grands éclairs
Qu’ainsi Paris ne te soit vide
Et si vibrant – si écarlate
Que puisse être ton horizon
Ne sanctifie pas tes pénates
Détache toi – garde raison
Poursuis le chemin du poème
Qui te grandit lorsque tu aimes
Allume-le avec le vent
Qui sait bien être si savant
Si tu tombes dans l’infortune
Ne cherche pas les belles lunes
Tu grandiras dans les partages
De la magie qui nous rend sage
Si l’oubli de l’oubli s’égrène
Au sablier du temps qui passe
Toi tu gardes encore
les traces
De tous les bonheurs qui se sèment
Il reste que c’est bien l’instant
Qui acclimate la distance
En la meublant de tout silence
D’où la parole insiste tant
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