mercredi 6 novembre 2013

FLECHE D'AJOUR



FLECHE D’AJOUR


Sur les hallucinés des lunes
Guette sans-cesse l’infortune
Et la marée inattendue
Noie leurs traces et les met à nu
Sous l’écume en partages crient
Les parterres d’amour sans prix

Mais même au miroir de Narcisse
Ne peut se fendre en précipice
Le doux regard d’amour
Décoché en flèche d’ajour
Sur l’étang de tous nos désirs
Dont nous voulons l’âme saisir

Jamais on ne verra les astres
Appeler ici le désastre
Car toujours les deux pieds au sol
Un poème tente l’envol
Dans des pas de danse attractive
Joignant paroles incisives
A tous ces rêves non rivés
Aux lubies-lunes enclavées
Là entre mirages au travers
De nos solitudes en désert

Satellisés en pesanteur
Nous dérivons contre l’ardeur
Et le poids du monde nous plombe
Comme tout amour qui retombe
Au fond de la mélancolie
Seul à seul que rien ne relie

Dansons donc de terre vers l’étoile
Tant que ne s’abîme la toile
De nos regards  -  de nos baisers
Sur nos déclarations osées
Nos œuvres glissent dans l’infini
Celui que l’on ne nous dénie
Quand nous flambons de grâce et joie
Auxquelles l’amour nous renvoie

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