LA ROBE DE TON EXIL EMMAGASINE L’AZUR
Saut par saut dessus la distance
Prends ta peau avec toi
Pleine de ton corps
Plissée sous
Ta joie …
Je t’élague au futur
Et m’efface aujourd’hui
Dans le printemps
Qui t’unit
Les veines sur tes mains
Ont emmagasiné
L’azur
Qui chante sur tes seins –
M’emparant de ces grands soleils
Je saisis ton silence
Qui dit la robe de
Ton exil
M’emplissant de toi
Jusque savec tes courbes étoilées
Je frémis de ta chair sur l’orbe de tes délices
Et … Là … Grimpée dans mes lunes –
Qui escalade le plaisir
Au creux d’abîme où
Crie ma solitude ?
C’est bien toi
Qui pousses
A mon affranchissement
Quand je m’abaisse
A oublier le jeu
Des amants
Et pas un pli de toi – effacé
Pas une plainte qui l’enterre …
Adonis est là – attendant
De remplir les creux
De ton désert
Maintenant – tu t’en viens –
Dauphine de la nuit –
Chanter les feux
Qui ruissellent
De ta présence en un rêve
Que je matérialise
Dans cet incendie
De la ville où
S’enfuient
Les distances vers l’inconnu
Que tu dénoues avec
Les cent bouquets de
La rose des sables
Même ton sud bordé de dunes
Me ramène – petit homme –
A l’infini des parcours
Qu’ici je fais
Avec toi
Dans tes doigts
Qui m’enchaînent
A ta lettre
O Géante de scène
Au pays inconquis !
Je t’ai rendu mon théâtre
Pour que tu puisses – libre –
Rentrer dans les saillies de ma peine
Et les calciner de ta grâce
Sur mes traces devant
Ton âtre qui
Accueille
Soupesant les dessous d’un poème
Tu les relèveras jusqu’au bout
De mes veilles –
Ainsi le sel de nos vies
Se partage entre
Ici et ailleurs
Sans perdre
L’heure
Qui nous lie aujourd’hui
Au cœur de la froide pénombre
Où s’emporte le sable
Sur nos yeux
Aucun de chacun de mes pas
Ne perd le mystère
De ton visage
A la proue
De mon poème
Ce visage comme un phare
Autour de la violente
Écume qui suffit
A nos joies
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