PROXIMITÉ – ÉCARTS ET MÉTAMORPHOSES
Alors que le jour n’a pas encore étreint le voisinage
C’est dans le ciel bleu-profond
A peine écarté de la nuit
Que les murs semblent
Abolir la distance
Et le silence mordu par l’éveil qui s’étire
Nous laisse encore dans nos rêves
Si ce n’étaient les automobiles
On s’abandonnerait
Au cœur de
La ville
Puis le lointain glisse dans la blancheur platine
Et – avant que chien et loup
Se séparent
Les réverbères abandonnent
Leur veille et se
mettent
En sommeil
Des traînées de rose perlent alors
Sur le plafond de la ville
Et – déjà – des hirondelles
Flirtent avec des
Nuages
Elles exhument l’avril
Aux doigts de fée
Argentés de
L’horizon
Ici – on le sent bien :
Les rumeurs dans l’air sont sans parti :
Elles se fondent – se dissolvent –
Se refondent et …
Le travail paraît plus morcelé
Que jamais – il continue
Sa course mais …
Sans pourquoi
L’horizon accouche lentement de la lumière
Mais les murs – encore hébétés
Se séparent dans une distance aveugle …
On y danserait avec eux
La musique qui jaillit
De l’intérieur
Petit à petit – leur couronne bleue sur la place
Se défait dans leur déshabillage
Blanchi comme
L’innocence
La place vomit tous ses fauves pressés
Son parvis d’arbres a perdu
Ses allures squelettiques
Il couve l’empire
Du renouveau
Que les toits déclinent
D’encre royale
Et semblent
Ignorer
Ce que retrament les circulations hâtives
Sur le macadam à l’ombre rétive
A toute frondaison
Mais voilà qu’un grand œil aveuglant
Passé entre deux murs
Pénètre dans ce
Manège
Et … Toutes les lignes prennent
Du relief et tous les arbres
De l’épaisseur dans
Leur couleur
D’espoir
Dès ce moment – voilà
Comme une métamorphose :
C’est la ruée des passants
Comme si chacun
D’entre eux
Voulait
Rencontrer le soleil …
Mais – sans un regard sur lui …
Est-ce le siècle là aussi ?...
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