samedi 30 décembre 2017
jeudi 28 décembre 2017
Réponse au Gris Sans Cri !
Le 28/12/2017
RÉPONSE AU GRIS SANS CRI !
S'abonde en lumière mon
espace serré
d'or que je place hors de
toute amertume
la cassant fort de mes
belles et grandes lunes
rondes qu'elles sont -
d'air sans-cesse repassé
Nous – non époumonés
sont nos chiffres vainqueurs
pour défricher toutes les
vraies terres du cœur …
Alors j'écris ce cri qui
gonfle sans parade
quand la paix ne se prie
que pour la façade
Frères du réséda sans
plus rose au bouquet
vous suez aussi en trop de
gris sans banquet !
Que l'on crève sans amour
qui y tient ?
Celui qui sème haine sur
rêves de partage
et – sans remords qu'aux
dents – tue le commun bien !
Ne t'évertue sans Jean
Demeungt au bon courage
si ta rage tue la faim
toujours à deux mains !
A l'orage qui n'est plus
reprends le Demain !
Au pot roule d'écume ton
lait aboyeux
Oui ! L'appétit te
fait exhumer l'aloyau...
Et les rondes de toutes
les danses possibles
font éclater des bulles
sur toutes les cibles
que des lèvres avalent
roulant des baisers
sensibles relevant les
rêves délavés
qui n'ont de sève qu'à
couler Cétacé
sans plus aller se pendre
en ces pauvres avés
S'ébranle en lumière
l'espace serré
à l'or que je place hors
de toute l'amertume
la cassant fort de mes
belles et grandes lunes
au branle qu'elles sont –
d'air en corps à passer
mercredi 27 décembre 2017
dimanche 24 décembre 2017
mardi 19 décembre 2017
dimanche 17 décembre 2017
vendredi 15 décembre 2017
dimanche 10 décembre 2017
MANIFESTATION DES ANTI-FRANCE ARC-EN-CIEL à CLICHY AVEC LA HAINE DES ETRANGERS SOUS COUVERT DE LA DEFENSE DE LA LAÏCITE EN VUE DE LA GUERRE CIVILE EN FRANCE -... POUR QUI ET QUOI ?Ecoutez bien les propos orduriers et haineux des petits fascistes de service ! Entendez la distinction entre " France et République " ! Pétain est-il de retour ???
vendredi 8 décembre 2017
jeudi 7 décembre 2017
Tendresse Sous L'Auvent Soulevé Par Le Vent
Le 7/12/2017
TENDRESSE SOUS AUVENT QUI
SE LÈVE SOUS LE VENT !
Sur le bitume qui se met à
giboyer
la pluie allume un rimmel
aux lèvres des rues
par vent dansant –
démêlant chevelure crue :
branches épelant marbre
sans y noyer
cette ombre qui penche à
la lumière si fauve
que même y vrombissent
sous les hanches des murs :
les phares bondissants où
se déhanche la pure
pierre en ondes qui
enclenchent et qui sauvent :
la terre qui s'arrondit
dans le ciel du soir
émondant la guerre :
en amours avec histoires
sans décevoir au gris ce
monde qui pense
jusqu'à la colère sans
prix d'à-coups de vent
là sous l'auvent qui
danse – se levant …
Il virevolte l'air sans
cris autre que Présence !
lundi 4 décembre 2017
DANS LE SOIR QUI TOMBE LA VILLE BLEUIT DANS L'ECLOS DE VOS DANSES
Le 4/12/2017
DANS LE SOIR QUI TOMBE LA
VILLE BLEUIT DANS L’ÉCLOS DE VOS DANSES
La ville est bleue dans
le soir qui – là – tombe
En mille mondes – ciment
- silencieux
d'espoir subtile arrondi
dans tes yeux
qui – cils – aux lieux
à voir s'en émondent
en paupières habillant
tout d'un trait
cette pierre secouée de
semonces
au millet de lumière
dévouée au vrai
quand à l'équerre du
temps tout s'énonce
en p'tits mots serrés
contre la détresse...
Vous ami(es s) révérant
encore émus
ce qui ne s'arpente dans
la tristesse -
vous tentez tout ce qui -
en vos corps mus -
fait céder l'ombre qui
s'agite aux murs
dans des décombres - là
– vite cédant
sous les dents d'un poème
qui n'a cure
que de ceux qui aiment qui
va au vent
et vient maroufler sous
le paravent
dans l'étouffoir sombre
où rien ne s'élance
que les pâles échos d'un
monde en errance...
Ami(es s) calez-y l'éclos
de vos danses !
samedi 2 décembre 2017
vendredi 1 décembre 2017
samedi 25 novembre 2017
mardi 21 novembre 2017
lundi 20 novembre 2017
Très beau voyage musical ponctué par les chants de l'âme du violoncelle de Pierre Fournier qui avec le chef d'orchestre George Szell nous emméne très loin et sans nous brusquer ! L'émotion est vive et soutenue , passant par la puissance avec un peu de mélancolie-nistalgie , mais vous pouvez écouter , vous-mêmes ces accents de joie et d'espoir : ils triomphent partout !
dimanche 19 novembre 2017
Ce Qui Se Chuchote En Charme Caché , O Ville ! Oui C'est Qu'On Te Dorlote En Te Prenant !
Le 19/11/2017
Ce Qui Se Chuchote En
Charme Caché ! …
Dans le murs – la rue
rêve – se parsème d'aube
en réverbères d'argent
essaimant : jaunis -
Les gens sages qui savent
qu'ici c'est la nuit
s'assurent que Ville comme
Eve prenne robe
à l'heure où s'entraîne
– non brève en leurs désirs :
sa sève-bonheur revue :
au moment acquise
par la veine que leurs vies
d'amants ont conquise
sur labeur en trêve
cimentée d'élixir …
Ainsi – là – cette
bure qui grève l'envie
purifie leurs cœurs
aimants qui se magnétisent
sous l'auvent chaud et la
pierre rude où ils tisent -
s'étirent – puis élèvent – lentement leurs vies
et démurent leurs savoirs
en charme caché
au p'tit vin – à la
bière en leurs âmes : lâchés...
samedi 18 novembre 2017
vendredi 17 novembre 2017
Ville ! Dans L'Or de Ta Chevelure, Le Décor Se Fend !
Le 17/11/2017
DANS L'OR DE TA CHEVELURE
LE DÉCOR SE FEND
Dans l'or de ta chevelure
la rue d'aurore en tes
murs
couve le gris d'automne
qui ouvre aux cris qui
dissonent
dans cette ruée de guerre
pour des suées et des
fers
Prends patience en paix O
Ville !
Rends lumière non servile
contre l'épée qui
rouille
dans un amour qui se
souille
entre l'amer mors aux
dents
Dans cette équerre du
temps
tes paupières remuent
vite !
Ville ! Que ta pierre
évite
de verser en charme ému
tes armes et ta vertu
comme dame qu'on insulte
parce qu'au drame elle
n'exulte
en écho si perverti
pour tout ce vif qui n'est
pas dit !
L'incisif espoir
tranquille
qui – là – se dessine
en mille
fleurs d'arc-en-ciel si
magique
qu'heure de fiel sans
musique
autre que le bruit des
cliques
ne l'emporte en bris
tragiques !
Son calme temps de Midi
s'étend à l'âme qui dit
pour charme qui n’incendie
ce qui se slame en édits !
Mais qu'en petite fleur
vive
un rien de bonheur ne
s'esquive
pour gens qui s'usent
encore
abusés dans des accords
où l'argent mine leurs
corps
si dérangeants dans le
décor !
mercredi 15 novembre 2017
QUI S'EN VA AVEC L'HISTOIRE ?!
Le 15/11/2017
QUI S'EN VA AVEC
L'HISTOIRE ?!
Fête à folie de
l'instant -
Sa tête jolie au temps
d'un gris bien trop
vénérable -
ciment d'un ciel sans
étoiles
pour cris plus vraiment
aimables :
séquelles d'une vie sans
toile...
Mais où s'en va notre
Histoire
si – partant de l'air du
temps -
elle s'en vient tarir
l'espoir
farcir noir ce qui le
tend ?
On n'attend rien des nuées
qui couvrent tous les
tonnerres
et masquent trop les ruées
qui montent de l'ordinaire
d'où la terre s'énerve
et crache...
Affaire d'éclairs
soudains :
Où faim et misère
scratchent
dans male fin hors
gradins...
Qu'Avenir ne garantisse
que ces lueurs toutes
fauves
Un Moment les décatisse :
ce sont suées qui
sauvent !
mardi 14 novembre 2017
lundi 13 novembre 2017
Subjectiver dans un poème c'est faire un travail consistant à le faire venir à soi , cela passe aussi par la vision et l'ouie et donc par "l'affect" ... Certes la langue introduite par le poète est intrinsèquement de l'ordre de la pensée mais que ferait-on de son art s'il n'était partage des singularités , ce qui passe, selon moi, par la parole et ce jusque dans une voix ; c'est une des conditions de la philosophie dont acte ! Alors Philosophes , venez voir et écouter des poètes vivants et parmi eux des slameurs ! Vous verrez que le "communisme" traverse leurs oeuvres et qu'ils s'orientent dans la pensée jusqu'à repousser la domination de l'"économie" et tous ses exercices , aussi mobiles soient-ils , de décervelage par la "philosophie" de l'accumulation et tous ses avatars sans autre art que celui de la feinte et de la ruse !
dimanche 12 novembre 2017
LA RUE D'EN FACE JUSQUE DANS LA NUIT
Le 12/11/2017
LA RUE D'EN FACE JUSQUE
DANS LA NUIT
L'horizon jaune mal
dégrossi de nuages
n'est sage qu'à vomir sa
barbe de goudron
dégraissant d'or la
saison : dans le paysage
d'où « Jeunes »
Maisons – engagées dans le citron -
vous relevez le bleu-roi
qui fonde la nuit
avec de doux rêves
pigmentés d'amertume
où – Réverbères
piquants – vous mentez l'ennui...
Nous nous piquons de
senteur de sève et d'écume !
samedi 11 novembre 2017
AU PLUS VIF DU TEMPS ...
AU PLUS VIF DU TEMPS...
Le 11/11/2017
LA VILLE SOUS LA BRUINE
L'ordinaire miroir du
monde crache noir
sur les rondes qui
adhèrent en « slashs » au bitume
d'où la bâche au scanner
d'écume comme en moire
fait sonner l'air où la
sonde du temps l'exhume !...
DE L'AZUR A LA NUIT
Colombe ! Griffe donc
l'azur !
Qu'incisif – gonflant de
futur -
ne se tronque – ni ne
retombe
l'allure soufflée qui
t'incombe !...
Au soir – ton vol nous
éblouit
quand – au sol – là –
tant ébahis
à voir saillir du gris –
ton cri
qu'il scille l'espoir –
en nuit sans bruit !...
BREF CHANT DE MIDI !
Brillants sur les cordes
vives de l'aujourd'hui -
deux amants brûlants
s'accordent sans plus d'esquive
pour l'idylle encore au
qui-vive après la nuit
qu'ils n'adulent que pour
ce qu'elle fut lascive !
vendredi 10 novembre 2017
L'AUTOMNE MAINTENANT SONNE !
Le 11/11/2017
L'AUTOMNE MAINTENANT
SONNE !
Le soleil hésite dans les
ramures...
Tu médites sur l'automne
advenue
dans les ultimes
frissonnant aux murs
où l'Humanité veille –
mise à nu
et s'invente au café :
de l'espérance -
dans les nœuds très
serrés de ses souliers :
un p'tit brin à défaire
de l'errance
qui l'a faite s'enferrer
sans se lier...
Lumière pâle du jour ?
Tu l'emportes
dans le bal du vent léger
qui – jouant -
exhale un bel air d'amour
à nos portes
où l'égal espère qu'en
nous – muant -
sans remords – la paix
n'ajourne révolte
mais - qu'aux remous
d'épées venant des « cours » -
elle se meuve vers lui et
virevolte
luisant – émouvante
sans plus discours !
jeudi 9 novembre 2017
samedi 4 novembre 2017
Cette voix appuyée par une orchestration très fine et soutenue dans ses variations de tempo et de couleurs dramatiques , nous fait passer par tous les registres de l'émotion pour nous faire sentir l'intensité du drame pour ce morceau opératique ! Cette composition est plus que jamais actuelle parce qu'elle renvoie à la situation ô combien tragique de ces enfants mitraillés en masse ou exilés de force ou traqués dans nos villes si ce n'est pas chassés de celles-ci !
vendredi 3 novembre 2017
jeudi 2 novembre 2017
mercredi 1 novembre 2017
DEMYSTIFICATION !
Le 1er Novembre 2017
DÉMYSTIFICATION !
C'est au vent figé dans
les ramures jaunies
que renvoie – exigeant –
ce qui s'agite aux murs
quand Novembre au miel
gite sans cérémonie
où – en cendres –
s'assagit le ciel sans allure …
L'horizon a brûlé dans
les mains du futur
insulté dans ses
lendemains dénaturés
halés – hors-saison –
en chemins qui les raturent
pour la toison d'or qui
les maintient enferrés ...
mardi 31 octobre 2017
lundi 30 octobre 2017
dimanche 29 octobre 2017
L'ART DANS UN SUSPENS
Le 30/10/2017
L'ART DANS UN SUSPENS
Des lampées de lumière
ce qui s'effeuille épars
est – sans écueil –
pour l'art :
dans la paix de l'hier
d'où le présent témoigne
de l'aguichant lointain
qui chante et ne
s'éteint...
Lors – misant sur sa
poigne -
l'aujourd'hui qui sourit -
danse aux nuits de Paris
qui – en brisant bruits
– soigne :
grisant : l'automne
en guerre...
Silence retenu
si jaune en son travers -
que cent lances à nu
dans les arbres –
frissonnent
sans palabres en rues -
là où se cabre en rut
le sabre qui dissone !
Ce Qui Au Bord De La Ville Résonne !
Le 29/10/2017
CE QUI AU BORD DE LA VILLE RÉSONNE
Par le béton l'azur
caché, cassé -
au futur sans ton –
gâche le soleil
qui n'a place qu'en
blessure glacée
à tessiture flasque dans
la veille
Mille lumières trouant un
rempart
roué de guerre civile
endémique
où n'est amer et vile qui
prend part
à la ville qui peut luire
en musique
O Peuple ! On a
dégrossi ta patience !
On te palpe – assis et
silencieux !
Ta pulpe à leurs yeux est
pain d'ignorance
rassis pour poulpe
feignant d'être Dieu...
jeudi 26 octobre 2017
mercredi 25 octobre 2017
mardi 24 octobre 2017
dimanche 22 octobre 2017
MEHR LICHT !
Le 22/10/2017
MEHR LICHT !
Cette avant-scène ouverte
aux lumières urbaines
Où sont recouvertes les
chaînes de l'obscur
Avertit par son allure la
guerre vaine
Faite à la misère qui
essaime en ses murs
Et l'écume de la pluie
marbre le bitume
qui – dans la nuit –
s'allume jusque sous les arbres -
Quoique pour démunis elle
demeure enclume -
Pour cette heure elle y
cuite tous les candélabres
NE PAS LAISSER PRISE A LA BISE !
NE PAS LAISSER PRISE A LA
BISE !
Le froid fait un pas où
le soleil balbutie
Pour ces fées qui – à
l'étroit – là veillent au bal
Des feuilles tremblantes
sous le vent indécis
Qui – dilettante dans
l'auvent – trame un mal
Mais les savantes
enchantent au crépuscule
Où elles inventent pour
émules de Chronos
De fins mots de roses qui
– sans attendre – acculent
Le vent au tendre –
n'osant piquer chair et os
samedi 21 octobre 2017
Cette passion véhicule les grands mouvements de "l'âme" à partir d'une oeuvre qui recouvre, justement,une "passion" qui traverse un monde qui semble avoir disparu ! Mais les registres de l'émotion sont encore là, pourvu que l'on ait la "patience" de l'écoute pour cette interprétation hors-normes ! Que l'on croit ou que l'on ne croit pas, cela transporte ! Bach : "monument" indestructible" ?
vendredi 20 octobre 2017
Le Temps Volé Dans Un Espace Où La Paix Se Diagonalise !
TOUT UN TEMPS VOLE
Creusant la rue d'en-face,
deux stratus empoussiérés s'appuient sur une lumière rousse
qui incendie l'horizon .
Les murs prennent soudain des étoiles qui les couvrent de miel.
En perpendiculaire :
sur le boulevard, crie le platane dans son feuillage d'émeraude qui
fait suinter l'obscur
jusque dans le jeu des feux alternés … Les enseignes y coulent en
diamants de toutes
couleurs ; des perles océanes ponctuent la disparition
imminente du
jour . Ici la nuit est
esquivée sous l'auvent rouge . Nous l'intériorisons avec ces
paroles
qui dansent dans un
silence presque advenu . Nous creusons dans ce ballet où ne court
plus l'instant à la rattrape des phares fauves. L'amitié fait un pas dans le hasard pour
de
possibles rencontres ;
lentement s'y offre le loisir de garder la pulpe vive des mots où
s'épelle le bruit des
désirs libres qui ne se pressent pas … Et le temps ne s'exténue
plus
même si une robe noire
recouvre têtes et cous des murs enfilés. Ah ! La flèche de
lu-
mière bleue qui les
traverse au coup par coup . Ici une jeunesse vibre de ses paroles
sans fin, qui respirent et
modulent comme si un parfum d'éternité les touchait . Mais,
têtes à l'instant , elle
tue la durée comme si elle était efflanquée d'habits neufs d'un
temps incomptable …
Indomptable avancée sur ce chemin où elle s'aventure : ses
baisers , ses rires , ses confidences donnent le la au pas hors-borne de l'amitié tou-
jours neuve qui ouvre
grandes les portes vives de l'instant sans plus d'attente . Mais
combien incisive est leur
morsure de l'éternité sans couleur … Elle avale le bruit vo-
race des futurs fantomatiques où les chaînes du passé cliquettent encore tant
dans
les fers de l'humain …
La vie prend une teinte d'or où des trésors se découvrent
comme un bonheur sans
condition … Ils voudraient l'incendier ce bonheur , ceux
qui plombent le hasard des
rencontres , le soumettant à l'argent-roi . Mais , à la me-
sure de cette vie qu'elle
croque à pleines dents , la jeunesse saura peut-être livrer
comme son arc-en-ciel à
la misère ployée par le gris-être toujours lourd en ses jours .
Déborder l'attente par le long et patient désir qui rend grâce aux amoureux !
ATTENTE AMOUREUSE
T'aimer surmonte mon
attente
Je te raconte en ces
sommets
Comme immortelle et si
patiente
A sceller mon temps
clairsemé
Ta voix en pétales du
jour
Reste égale – sans un
pourquoi
Mais : non-étale en
mes séjours
Dans cent ans de bal où
ne suis cois
Soleil qui la voit en long
cours
Prend veille en sa
voix-lumière
Haussant merveille en log
parcours
Où nait son éveil qui
conquiert
mercredi 18 octobre 2017
mardi 17 octobre 2017
AVANT LA NUIT !
AVANT LA NUIT !
Elle est terrible cette
caresse où la « Gueuse »
Se terre si indicible et
s'évanouit
Insensible aux tresses de
lumière moqueuse
Qui traverse la messe
blanche avant la nuit !...
Tu creuses dans ces mèches
d'or où on l'oublie
Son décor ne nous allèche
plus dans la ville...
Si notre cœur s'assèche
en servile repli :
Tout apôtre du corps qui
la dépêche est vile
Veille l'Icare à la
mesure d'un océan !
Il n'égare sans futur
l'accent du soleil...
Belle allure a sa voix
s'égayant dans le tard !
Son regard en épure voit
– se pressent : art
Car c'est à l'azur qu'il renvoie tant de merveilles
Il boit à la treille où
la nuit est sans céans
dimanche 15 octobre 2017
UN DESSIN DE VILLE
Le 15/10/2017
UN DESSIN DE VILLE
O Ville ! Pour
l'accent aigu de ma mémoire
Tranquille pour cent
écus au « Comptoir Voltaire » -
Tu t'habilles -décente-
d'une belle moire
Que scelle cendre où tes
bras brillent et se serrent
Alors la paix rugit en ton
sein protecteur
Où frappés en magie d'or
tes desseins accueillent
Tant l'épais essaim qu'en
corps tu régis à tes heures
Hors destin :
l'arpégie happée au chœur des feuilles
samedi 14 octobre 2017
UN POEME POUR LE DOUX AUTOMNE
L’ACCROCHE-CŒUR
J'accroche les feux de la ville aux regards
lumineux des amoureux et me garde de
l'ombre qui déborde en ciel l'horizon
stellaire des murs braisés trop rangés .
Les arbres parlent en filet d'émeraude :
Cette incandescence qui érode le temps .
L'automne - doux encore – soigne leurs
mots qui effeuillent un silence roux plié
au temps qui s'en va dans la veille où l'at-
tente ne creuse pas sous les pas derniers
qui ont déjà chanté la rébellion contre
toute mort de l'humain qui se tait ...
vendredi 13 octobre 2017
jeudi 12 octobre 2017
Très puissante mélopée autour d'un voyage onirique ! L'hiver est propice ici à une secrète installation dans l'espoir amoureux exalté par une voix qui appelle un choeur à conquérir le monde ouvert du désir et à trouver ce qui y résonne d'inconscient et ... Tout cela passe dans une musique qui ne transige pas avec les facilités habituelles du bon sens et Cela s'entend comme un dépassement du moment angoissant de l'hiver, pour s'accorder avec le plus profond sens intime d'une recherche de l'accord entre voix et intense parole musicale d'une paix cherchée et atteinte !
CLIMAT ET PAYSAGE D'ÂME POUR UNE FEMME AIMEE
Le 24/09/2017
A UNE AIMÉE
Passant ton sourire au-delà des larmes
Passant outre le pire avec ton âme
Tu conquières le monde avec tes rêves :
En lumière féconde où tu relèves
Sur tes yeux : les vagues d'un océan -
Dans tes lèvres s'élague incandescent :
Le feu où toute joie ici tu attrapes
Contre le doute qui parfois te frappe -
Tes cheveux dans leurs braises te couronnent -
Et je te fais cet aveu qui résonne
Pour ton être qui l'aura entendu
Peut-être – comme ton aura : tendu
Dans un amour retrouvé que tu vois
Si bien soulevé – hors-mur - pour ta voix -
Tu l'as attendu : ce chant gai d'Orphée
Tant rendu à toi : ô Si jolie fée -
Le chant du vent souffle dans l'amertume
Juste là : au ballet du grain d'écume -
Caresse ton visage – le dessine
En clef d'un paysage – dissémine
Dans ton cou : les méandres d'un plaisir
Jusqu'aux courbures ambrées à saisir
En source et soie de ton corps si aimé
Que je sens passer tout décor tramé
Gagnant sur l'automne tant de soleil
O compagne – qu'en nous sonne la veille !
mercredi 8 mars 2017
Le Poème pousse dans le gris-gris frais et boueux , jusque dans les bourgeons fleuris : il livre de l'espoir !
DU TEMPS FILE ET SE DÉFILE : POÈTE ! REPRENDS CE QUI S'Y ENROULE EN FONTAINE
SANS QUE L'ORAGE L'OBSCURCISSE !
Le Jeudi 9/03/2017
Le temps danse et se
saoule !
N'attends que vie coule !
Pense qu'étant lumière
Elle obvie en cet air
A guerres aux
consciences... !
Ami – au vers :
l'essence
Légère aux mille fleurs
S'habille au vert bonheur
Décille tes paupières !
O joyeux drille – l'hier
Si sérieux en nos biles
Voit ces yeux dans la
ville ;;;
Ne maquille Avenir
En Dieu du souvenir !
Tes dés hors du festin
Gardés d'or au matin
Lancent pour d'autres
fêtes :
Un sort jamais funeste !
Vois ! En ce matin
blême :
Ces sans-voix que tu
aimes...
N'éteint voie qui en luit
Elle tient joie au bruit
Dans la paix arc-en-ciel
Hors-épées et vain fiel
-
Résonne en mille lieux
Du lien le plus sérieux :
Là où raisonne – se
cueille
Et bien s'entonne :
accueil !
S'il se casse
aujourd'hui... :
Tout s'efface et
s'enfuit !
Draine tes pas d'amour
Pour « bon Droit »
en retour
Pour qui s'épuise seul !
Toute sa mouise en
feule !
Bâtis en : tes forts
songes
Décatis s'ils se rongent
Sans accords ni musique !
Fais-en corps et
éthique...
Sans décor ni miroir
Il s'accorde à voir
Hors-nid et ...Aux
déboires :
L' honni de tout
« Savoir » :
Mais sa Patience-reine :
Est défense et le
draine !
Que sève aux arbres
Se lèvera du marbre :
Tu sauras l'embrasser
L'essaiera aux brassées
Pour l'allier au beau Mai
Sans brasier en ramées !
Quand bourgeons sont aux
fleurs
Ne rageons aux sons en
pleurs !
Courage ! Laissons
venir
En mages à tenir
Ces pages sous l'orage
Comme au vent sous étai !
Et ...Savants non hâtés
-
Maçons pour le partage
De moissons restées sages
Où dansent dans nos
murs :
Semences en ciment dur -
Pour édifier en concert
Reliés par ces vers
Sans pieds en revers :
Une maison hors-flammes
Sans échanson en l'âme
Nous ne savons si tiennent
Dans le fond de la nuit
Ces façons qu'ont les
fruits
Aux siphons des
fontaines :
Couler suc comme aux
verres...
Brusque houle tonne en
travers ?
Ce sont nos fées mutines
Qui – en effets-matines
Font chanter tous nos
frères
Hantés de voir défaire
Par des averses graves :
Herses comme entraves-
L'édifice en espoir
Non sacrifié aux soirs
Non ! Grâce avec
Justice
Ne s'effacent si glissent
Les rayons frais de
l'aube-
Sans baillons à sa robe
Pour tenir Amour libre-
En des jours d'équilibre
Entre l'eau la plus
limpide
Et ses galops avides !
samedi 4 mars 2017
RAPPEL : Déclaration Universelle des Droits de l'Homme .... Attention sérieuse à apporter aux détails où insiste ce qui est appelé : le respect de la dignité et de l'intègrité de la Personne Humaine , sa sûreté , en plus dépend des facteurs d'insertion , de non-dicrimination sociale , que ce soit par son origine sociale, raciale ou nationale , sa religion , ses croyances, son opinion ...Nulle terreur ou torture ne doivent avoir droit de cité !
Jean Marie Vivier chanteur vivant et subtilement engagé : ... Mémoire en chansons , qui sont un vif rappel de ce qui constitue notre pays : encore , essentiellement : aujourd'hui dans la diversité des amours , des exils jusque dans la situation des ouvriers étrangers et des exilés que le chanteur poète a rencontrés !
dimanche 19 février 2017
Sous la direction orchestrale ( fière, tranquille et magistrale) de Pierre Boulez et, sans doute en partage avec lui : ce ballet qui rappelle Stravinsky, au présent, est édifiant par sa mise en scène : même les chevaux y font l'Histoire : Vivement recommandé de regarder et d'écouter : en plus : le travail du vidéaste est à la pleine mesure de toute cette beauté ! On n'oubliera pas Nijinski qui en fut le héros avec Diaghilev et Stravinsky en 1913 en Russie elle-même et : ce fut aussi un printemps pour sa musique, son art du ballet et sa scène politique qui avait suivi les évènements de 1905 et annonçait une autre période de tempête !
vendredi 17 février 2017
lundi 13 février 2017
Sans patrie: Parler est un signe d'Affection/Se taire un autre.... Sortir du poids du Destin : Parler du proche et du lointain , de l'Ici du Pays à l'Ailleurs de tous Pays , et la Parole se sent même dans le Silence : elle construit un monde !
Sans patrie: Parler est un signe d'Affection/Se taire un autre....: Nous en sommes à un point, ai-je commencé... Oui, a soupiré Bosseigne. Un point tel que parfois un peu d'espoir, par exemple ces narci..
Poème No 348
".../... Le retour des abeilles - c'était trop
Je voulais qu'elles demeurent
Dans leurs obscurs pays ; pour moi
Quelles paroles avaient-elles ? .../..."
".../...Chacune en passant me salue;
Levant mon puéril panache,
Dans ma dépossession j'accueille
Leurs tambourins insouciants ."
Emily Dickinson
Poèmes - Poems ( Aubier - Domaine américain ) bilingue
Poème No 348
".../... Le retour des abeilles - c'était trop
Je voulais qu'elles demeurent
Dans leurs obscurs pays ; pour moi
Quelles paroles avaient-elles ? .../..."
".../...Chacune en passant me salue;
Levant mon puéril panache,
Dans ma dépossession j'accueille
Leurs tambourins insouciants ."
Emily Dickinson
Poèmes - Poems ( Aubier - Domaine américain ) bilingue
jeudi 9 février 2017
vendredi 3 février 2017
Pétition à signer : n'acceptons pas ce détournement de fonds publics : notre bien commun !
https://www.change.org/p/madame-fillon-rendez-nous-les-800-000-euros-penelopegate?recruiter=24447746&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink
Ma contribution :
Je considère qu'il y a incompatibilité entre l'idée qu'on se fait de la citoyenneté et un tel abus de confiance vis à vis de notre conception du peuple ! Inadmissible est ce détournement de fonds publics comme toute captation de notre bien commun : c'est souverainement injuste de prétendre défendre une morale de gestion de ce bien commun et de faire tout le contraire ; c'est indigne pour tous ceux qui savent que le détournement de fonds publics ou leur captation à des fins personnelles ou partisanes nuit à l'éthique de notre liberté : celle de notre intérêt pour la justice et le respect du bien fondé du droit dans notre pays qui suppose l'égalité de tous les citoyens ! Sinon c'est laisser libre droit à la tyrannie des fondés de pouvoir dans la gestion de notre bien commun !
Ma contribution :
Je considère qu'il y a incompatibilité entre l'idée qu'on se fait de la citoyenneté et un tel abus de confiance vis à vis de notre conception du peuple ! Inadmissible est ce détournement de fonds publics comme toute captation de notre bien commun : c'est souverainement injuste de prétendre défendre une morale de gestion de ce bien commun et de faire tout le contraire ; c'est indigne pour tous ceux qui savent que le détournement de fonds publics ou leur captation à des fins personnelles ou partisanes nuit à l'éthique de notre liberté : celle de notre intérêt pour la justice et le respect du bien fondé du droit dans notre pays qui suppose l'égalité de tous les citoyens ! Sinon c'est laisser libre droit à la tyrannie des fondés de pouvoir dans la gestion de notre bien commun !
mercredi 1 février 2017
Travail , économie et espérance chez Marx et Ernst Bloch
153-175Distribution électronique Cairn pour La Découverte © La Découverte. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
Travail, économie, espérance chez Marx et Ernst Bloch
« La notion de travail considérée comme valeur humaine est sans doute l’unique conquête spirituelle qu’ait fait la pensée humaine depuis le miracle grec »[Weil, 1999, p. 332].
« Les travailleurs savent tout; mais hors du travail, ils ne savent pas qu’ils ont possédé toute la sagesse »[ ibid., p. 14].
1
Cet article est un commentaire de ces deux admirables propos de S. Weil sur le travail.
2
En dehors de ses formes historiques, sous quelle notion universelle faut-il saisir le travail ? On peut sans doute dire qu’il y a travail pour les hommes lorsqu’il y a effort productif conduit par intelligence technique – ce qui veut dire que le travail s’oppose au jeu par sa peine et à l’action politique par l’invention d’outils faisant usage des forces de la nature. Mais cette réponse reste encore insuffisante. Il faut encore au moins ajouter deux choses. D’abord, c’est par le travail et son temps de peine qu’on entre dans l’économie. L’économie est essentiellement l’économie du temps de travail. C’est ici le propos de Marx et il est assez familier. Il faut aussi dire que c’est par le travail et son temps d’attente qu’on entre dans l’espérance, par l’espérance qu’on entre dans la religion, et par la religion qu’on entre dans le trésor des mythes, des rites et des symboles. C’est là le propos d’E. Bloch et il nous est beaucoup moins familier. Le travailleur est donc à la fois l’économe véritable et l’homme religieux par excellence.
3
L’économie et la religion, loin de se repousser comme on le croit d’ordinaire, s’enveloppent l’une l’autre dans leur essence la plus profonde.
4
Mais pour saisir cette idée et lui donner sa portée, il faut lier ensemble ou superposer Marx et Bloch.
5
Je présenterai successivement : 1) la relation entre les définitions du travail et de l’économie au niveau le plus général chez Marx; 2) la notion d’espérance chez Descartes et saint Thomas d’Aquin; 3) le principe Espérance et sa fonction utopique chez E. Bloch. L’objectif suivi est d’attacher ensemble l’économie, comme disposition mentale, et l’espérance comme quasi-vertu, ce que ne font ni Marx, ni Bloch, le premier manquant l’espérance et le second l’économie. C’est alors seulement qu’on rejoindra S. Weil.
TRAVAIL ET ÉCONOMIE CHEZ MARX
6
On classe parfois les philosophies en philosophies tristes et en philosophies de la joie. Marx est de ce dernier côté, du côté d’Épicure et de Spinoza. Mais, parmi ceux-ci, il est le premier à parler aux masses et pour les masses, non pas de l’inaccessible sagesse des sages, mais de la joie vitale qui non seulement les attend dans l’avenir, mais déjà plus ou moins souterrainement anime le capitalisme et soulève les montagnes de leur oppression. C’est pourquoi, selon lui, il n’est pas possible de s’en tenir à la description de la « transformation incessante de la production, l’ébranlement continuel dessituations sociales, l’agitation et l’incertitude éternelles » [PC [1], p. 164], qui caractérisent les sociétés capitalistes et traduisent la peur et la tristesse des classes dominantes. Il est vrai que dans le capitalisme, les travailleurs sont déplacés d’une branche de production à l’autre, que la division de leur travail leur semble commandée de l’extérieur et que leurs activités leur apparaissent comme « accessoires conscients » du machinisme [K, 1, p. 987].
7
Le travail semble ainsi se réduire au mouvement de la machine qui s’inscrit comme douleur, destruction, passivité et sacrifice de soi dans le corps des travailleurs. C’est bien cela d’ailleurs que retient la philosophie du travail et l’économie politique de cette période. Le travail est alors défini comme « fardeau », « abnégation » et « malédiction » [CR, p. 288; K, 1, p. 575].
8
C’est cet aspect du travail que Marx décrit comme aliénation ou dépossession du travailleur – dépossession du produit, du moyen de travail et de l’activité elle-même [MAN 44, p. 56 sq.; GR, p. 282], à quoi correspond une aliénation du désir et de tous les besoins dans « le besoin d’argent » ou « le désir d’argent » [MAN 44, p. 91; CR, p. 391 sq.; K, 1, p. 673 sq.].
9
Mais le dernier mot, pour Marx, ne peut pas être celui-là. Sous cette agitation inquiète et cette tristesse du désir d’argent ou de la domination de la machine, il faut dire que la vraie vie se trouve du côté du travail, rappeler que le travail est « la vie productive elle-même » [MAN 44, p. 63] ou « l’activité positive et créatrice » [GR, p. 292] et annoncer la venue prochaine du règne de l’exubérance et de l’inventivité joyeuse du travail comme « premier besoin de la vie » [GOT, p. 1420]. Le capitalisme sous cet angle reçoit « la mission historique » [K, III, p. 1032] de mettre enfin à jour ce qui se prépare depuis le début de l’histoire : l’avènement par le travail et dans le travail de l’homme véritable ou de « l’individu intégral » [K, I, p. 992] selon « son double principe » [GR, p. 307], c’est-à-dire un individu à la fois toujours plus puissant et singulier d’une part, et toujours mieux intégré à la communauté à laquelle il appartient d’autre part. Mais si c’est à la fin de l’histoire que se découvre l’essence du travail humain, comme activité joyeuse, alors c’est sous ce point de vue qu’on doit examiner les différentes étapes de l’histoire des modes de production et produire en particulier une critique du capitalisme, de sa philosophie du travail et de son économie politique.
10
On doit toutefois éviter de confondre chez Marx la sortie de l’aliénation avec la sortie de l’économie. La société communiste qui marque la fin de l’histoire et l’avènement du travail humain n’est pas une société sans économie ou sans calcul économique visant à économiser du temps de travail. On ne doit donc pas confondre la tristesse du travail sous aliénation avec la peine immanente à l’exercice du travail, « son effort et sa tension » [K, I, p. 728], dont le calcul économique cherche à diminuer la durée. L’association de la peine dans le travail avec une malédiction est une chose; l’association de la peine dans le travail avec l’économie est autre chose. Jamais Marx ne laisse croire que toute économie est du côté de la tristesse, de l’aliénation ou de la négativité. C’est ce point qu’il s’agit d’éclaircir. On répondra à deux questions : quelle relation les textes de Marx permettent-ils d’établir entre l’économie et l’exercice du travail comme premier besoin de la vie ? Quelle définition de l’économie Marx retient-il pour sa critique de l’économie capitaliste ?
11
1. Il n’existe que deux textes importants de Marx sur la nature du travail dans la société communiste. Le premier texte se trouve dans la critique du programme du Parti ouvrier allemand de 1875 – assimilé parfois par erreur au texte rédigé à propos du programme de Gotha. Le second texte met fin au livre III du Capital. Dans le premier texte, Marx divise la société communiste selon une division horizontale et chronologique en deux étapes historiques ou deux « phases ». Dans la première étape, « il règne encore le même principe que pour l’échange de marchandises équivalentes : une même quantité de travail sous une forme s’échange contre une même quantité de travail sous une autre forme » [GOT, p. 1419]. On a donc un principe d’équivalence dans une économie qui ne connaît déjà plus d’échange marchand ou monétaire et qui ne fonctionne que par répartition centralisée et collectivement contrôlée par tous les travailleurs. La permanence de ce principe d’équivalence permet de parler encore de valeur par quoi le travail est tenu pour une grandeur homogène et indifférenciée en temps de travail abstrait. On emploie donc « une mesure égale pour tous », à l’image du droit qui est par nature un droit égal pour tous et, en ce sens, au regard des individus eux-mêmes, « un droit de l’inégalité » [GOT, p. 1420]. L’économie est quantitative et abstraite sous le principe général « à chacun selon son travail ». C’est seulement dans la seconde étape ou « phase supérieure » de la société communiste que la différence entre le droit et les individus disparaît et, avec elle, la scission entre une science du général ou du concept d’une part, et la réalité des individus et de leur connaissance singulière d’autre part. L’économie est alors qualitative et concrète au sens où chaque travailleur est pour lui-même l’économe de ses propres heures de travail individuel. La science économique disparaît au profit d’une discussion qui s’établit au même niveau que le fait du partage. On peut sans doute imaginer – mais Marx n’en parle pas – que seules les machines communes à plusieurs hommes relèvent encore d’un examen général où leur valeur se calcule en heures de travail abstrait.
12
Ainsi, la première étape supprime l’échange marchand et ne garde que le partage ou la répartition. La seconde étape supprime le principe du partage selon le temps de travail abstrait et découvre le principe concret du partage selon le besoin. Mais dans ces deux étapes, il y a toujours de l’économie, de la peine dans l’exercice du travail et de la contrainte de rareté.
13
Le second texte rédigé en conclusion du livre III du Capital est bien connu, mais il mérite d’être cité tout entier.
14
« À la vérité, le règne de la liberté commence seulement à partir du moment où cesse le travail dicté par la nécessité et les fins extérieures; il se situe donc par sa nature même au-delà de la sphère de la production matérielle proprement dite. Tout comme l’homme primitif, l’homme civilisé est forcé de se mesurer avec la nature pour satisfaire ses besoins, conserver et reproduire sa vie;cette contrainte existe pour l’homme dans toutes les formes de la société et tous les types de production. Avec son développement, cet empire de la nécessité naturelle s’élargit, parce que les besoins se multiplient; mais en même temps se développe le processus productif pour les satisfaire. Dans ce domaine, la liberté ne peut consister qu’en ceci : les producteurs associés – l’homme socialisé – règlent de manière rationnelle leurs échanges organiques avec la nature et les soumettent à leur contrôle commun au lieu d’être dominés par la puissance aveugle de ces échanges; et ils les accomplissent en dépensant le moins d’énergie possible dans les conditions les plus dignes, les plus conformes à leur nature humaine. Mais l’empire de la nécessité n’en subsiste pas moins. C’est au-delà que commence l’épanouissement de la puissance humaine qui est sa propre fin, le véritable règne de la liberté qui cependant ne peut fleurir qu’en se fondant sur ce règne de la nécessité. La réduction de la journée de travail est la condition fondamentale de cette libération »
Inscription à :
Articles (Atom)